Après la philosophie et les épreuves de spécialités la semaine dernière, les plus de 540.000 lycéens en terminale générale ou technologique vont se tester à l'oral jusqu'au 3 juillet. Les résultats du bac, indispensable pour accéder aux études supérieures, seront publiés le 8 juillet.
Dix minutes d'exposé au lieu de cinq
Le Grand oral, où les lycéens arrivent avec deux questions préparées avec leurs professeurs et portant sur leurs deux spécialités, a été légèrement modifié cette année. Les cinq minutes dédiées au projet d'orientation ont été supprimées et l'épreuve comprend désormais dix minutes d'exposé (au lieu de cinq) et dix d'entretien avec le jury. Le coefficient est de 10 (sur 100) pour la voie générale et de 14 (sur 100) pour la technologique.
Le "costume ou le tailleur ne sont en rien obligatoires" pour les bacheliers, précise le site du ministère, mais "il convient d'éviter de revêtir une tenue négligée" afin de "donner la meilleure image de soi à des évaluateurs, tout en se sentant suffisamment à l'aise".
Les enseignants de SES appelés à la grève
Au stress lié à l'exercice s'ajoute une incertitude pour les lycéens qui passeront l'oral en SES : les enseignants de cette spécialité sont appelés à la grève par l'Association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses). "On les appelle à ne pas siéger dans les jurys", a indiqué à l'AFP Benjamin Quennesson, co-président de cette association revendiquant 2.300 adhérents, soit "quasiment la moitié" des enseignants de cette matière.
L'Apses accuse le ministère de l'Éducation nationale d'être "resté sourd" à ses "demandes d'allègement des programmes" de terminale. Un programme trop chargé a contraint les professeurs à "travailler à un rythme effréné, incompatible avec une réelle appropriation des savoirs et savoir-faire" et ne leur a pas permis de bien préparer les élèves au Grand oral, selon elle.
L'éventuelle "désorganisation" pendant les oraux, en raison d'un professeur en grève, est de la "responsabilité" du ministère, a fait valoir M. Quennesson. Concernant l'impact éventuel de ce mouvement, le ministère a rappelé à l'AFP que, pour cette épreuve, le jury est systématiquement composé de deux examinateurs de matières différentes et que l'élève "présente toujours des questions en lien avec ses deux spécialités". "Il y a également des professeurs de secours en cas de défaillance, volontaire ou involontaire", selon la même source.