Les épreuves de spécialité du baccalauréat ont commencé ce mercredi à 14 heures. En attendant leur début, le stress est monté chez les plus de 500.000 lycéens. Un stress quelque peu amplifié par un sentiment de saut dans l'inconnu, car c'est la première fois qu'ont lieu les épreuves de spécialité. Dans un lycée parisien, avant de commencer les épreuves, tout le monde a le nez dans ses fiches de révisions.
"Réviser, c'est douter de son talent"
Les candidats profitent de leur avance pour une révision de dernière minute. "J'ai hâte que ça se passe, que ça se finisse", a avoué Clara, une lycéenne. Pauline, elle, y croit : "Je suis allée à la bibliothèque avec des copines pour réviser et je pense que ça devrait le faire. On est les premiers à les passer, ça met une pression en plus."
Artur, lui, au contraire, est plutôt satisfait de ces nouvelles épreuves qui vont lui permettre de prendre un peu son temps : "Le bac, je le sens plutôt bien, on a fait tout le programme. Tout s'est bien passé. Je vais essayer d'avoir les meilleures notes."
Et il y en a d'autres, comme Gaëtan, qui ont déjà jeté l'éponge avant même d'être devant leurs copies. Il ne se sent pas très bien. "Je n'ai pas beaucoup révisé... Il faut dire que réviser, c'est douter de son talent. Donc on vise le cinq." Mais si le sujet lui plaît, il va quand même essayer de faire de son mieux. Verdict à la sortie.
Qu'est-ce qui change avec ce nouveau bac ?
Pour la première fois, le baccalauréat repose en partie sur le contrôle continu, qui représente 40% de la note finale. Les 60% restants, c'est l'examen terminal qui commence cet après-midi avec les épreuves de spécialité.
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Les lycéens ne sont plus répartis en filières S, ES et L. Ce nouveau bac se distingue donc par les deux spécialités, à choisir entre les maths, l'histoire-géographie, les sciences économiques et sociales, la physique, la SVT, etc. À l'issue de ces épreuves, les copies seront scannées puis redistribuées dans toute la France aux correcteurs de façon dématérialisée. Le ministère assure que la plateforme ne buguera pas. Les professeurs aussi croisent les doigts.
Étant donné que les corrections ne se font plus pendant les vacances d'été, les correcteurs obtiendront quatre demi-journées dans les semaines à venir pour évaluer ses copies. Prochaine étape pour les terminales, la traditionnelle épreuve de philosophie, le 15 juin, comme dans l'ancien bac. Ensuite, le grand oral, fin juin, pour lequel les élèves devront argumenter sur des questions de cours et présenter leur projet d'orientation.