Le cafouillage continue autour des APL. Depuis que le gouvernement a annoncé le 22 juillet sa volonté de réduire de cinq euros par mois le montant des aides au logement, dont les APL, la polémique enfle. Après avoir assumé cette décision, le gouvernement a quelque peu rectifié le tir mercredi pour éviter que 50.000 personnes ne soient privées de leurs aides.
Seuil d'exclusion abaissé. En effet, à l'heure actuelle, en dessous de 15 euros, le montant des APL n'est pas versé. C'est la règle. Or, avec la baisse de cinq euros, tous les bénéficiaires qui touchaient entre 15 et 19 euros auraient été privés d'aides. Un effet négatif que le gouvernement n'aurait pas anticipé, selon Capital. Après avoir réalisé son erreur, il a finalement décidé d'abaisser le seuil d'exclusion de 15 à 10 euros.
"La baisse de 5 euros n’a jamais été pensée comme une méthode pour exclure les personnes ayant droit à une allocation inférieure à 20 euros", indique le ministère de la Cohésion des territoires au magazine économique. "En effet, le gouvernement a décidé de fixer le seuil de 10 euros, ce qui sera mis en œuvre en même temps que la mesure elle-même. Ainsi, toute personne qui recevait les APL avant cet ajustement continuera à les percevoir". En revanche, la baisse de cinq euros s'appliquera bien à tous les bénéficiaires.
Une "connerie" pour Macron. C'est une étape de plus dans le feuilleton des APL. Après le coup d'éclat de Jean-Luc Mélenchon qui avait amené des paquets de pâtes à l'Assemblée pour alerter le gouvernement, le Canard Enchaîné a révélé mercredi qu'Emmanuel Macron n'avait pas donné son assentiment à l'annonce faite par le gouvernement. "C’était une connerie sans nom ! Pas la peine de se retrouver dans débats complètement dingues qui n’ont fait l’objet d’aucun engagement", aurait dit le président, à en croire le palmipède.