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«Balance ton gaspi» : à Marseille, un syndicat d'infirmiers lance une opération de sensibilisation au gaspillage de médicaments

Stéphane Burgatt - Mis à jour le

À l'heure où la France cherche à faire des économies, le monde de la santé propose quelques pistes. Les infirmiers à domicile chiffrent que la surconsommation et des prescriptions non adaptées représentent un coût de près d'1,5 milliard d'euros par an pour l'Assurance maladie. Leur syndicat a organisé cette semaine une opération coup de poing à Marseille pour dire halte au gaspillage.

De grands sacs entassés remplis de pansements, de médicaments et de matériels divers, voici le trop-plein d'infirmiers à domicile comme Françoise. "là, vous avez, par exemple, des boîtes de compresses, des pansements, des tubulures pour les perfusions, des grosses seringues aussi. Tout ça, c'est gaspillé", lance-t-elle.

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"Sur le peu de produits qu'il y a, potentiellement, il y en a pour au moins 100.000 euros"

Le gâchis est quotidien, les exemples sont nombreux pour les soignants comme Magali : "Le pire, c'est le doliprane. Les pharmacies délivrent des boîtes et des boîtes de doliprane pour des patients qui n'en prennent souvent qu'un ou deux par jour et on se retrouve avec 40-50 boîtes chez certains patients". 

Car personne ne se rend compte de l'ampleur de cette surconsommation, dénonce Jean-Sébastien Nizou, du syndicat Convergence Infirmière : "Sur le peu de produits qu'il y a, potentiellement, il y en a pour au moins 100.000 euros. Quand on a une boîte qui vaut 50, 60, 100 euros, c'est vite fait. Des pansements ou l'alvin par exemple, ça vaut plus de 50 euros la boîte qui est jetée, qui n'est pas ouverte. On le jette". 

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Le syndicat avance des pistes comme la délivrance des médicaments en quantité précise ou encore la possibilité pour les infirmiers de redistribuer le surplus vers d'autres patients.