Un nouveau week-end de collecte doit débuter vendredi. Lancée après une tribune intitulée "J'ai faim" publiée dans La Croix en 1984, la Banque alimentaire collecte des denrées alimentaires gratuitement tout au long de l'année, mais aussi plus particulièrement lors d'un week-end au mois de novembre pour venir en aide aux plus démunis. Cette année, la campagne sera utile à "plus de 2 millions de bénéficiaires", annonce Jacques Bailet, président du Réseau National des Banques Alimentaires dans Europe 1 Bonjour jeudi.
11.000 tonnes récoltées en un week-end. "Nous ramassons des denrées que nous distribuons à plus de 5.000 associations", explique-t-il encore. "Cette année nous allons distribuer à plus de 2 millions de bénéficiaires, c'est-à-dire 105 à 111.000 tonnes de denrées. Le week-end de la collecte, ce sont plus de 11.000 tonnes qui sont récoltées et qui font ses 24 millions de repas", poursuit-il à la veille du lancement de la collecte annuelle qui aura lieu partout en France dans les supermarchés les 24 et 25 novembre.
"Un geste de générosité". La Banque alimentaire ne prend jamais d'argent. "Nous récoltons des denrées, c'est très concret", indique le président du Réseau National des Banques Alimentaires. "C'est un geste de générosité naturelle, on fait ses courses, à l'entrée du magasin on va donner des petits dépliants pour dire 'Cette année, on a besoin de conserves de viandes, de conserves de poisson, d'huile, de chocolat, de café...' et donc les mères de famille, ou les pères, souvent avec les enfants disent 'On va prendre un petit bout de nos courses qu'on va donner'", détaille-t-il. "Souvent quand les enfants sont-là, ce sont eux qui mettent de côté et donnent au sortir de la caisse".
Des besoins qui augmentent. Tous les ans, les besoins augmentent légèrement. "Entre 3 et 5% du volume distribué augmente chaque année", précise Jacques Bailet. Les profils des personnes à aider évoluent également. "Nous avons un fort pourcentage de familles homoparentales, plus de 30% des bénéficiaires. Nous avons également plus de femmes, 70%. Nous commençons à avoir des personnes âgées et des retraités qui n'étaient pas 'dans le paysage' précédemment. Et nous avons entre 20 et 25% d'enfants de moins de 14 ans", explique-t-il.
Pour faire fonctionner le tout, l'association est d'ailleurs à la recherche de bénévoles. "Il faut qu'on fasse marcher notre grosse machine logistique et donc on a besoin, au-delà des moyens financiers, de bénévoles, que l'on appelle les gilets orange. Etant moi-même bénévole, je peux vous dire que l'on rend service, mais on a beaucoup de plaisir à être bénévoles", conclut-il.