À quelques heures du début du G7, ils se réuniront vendredi soir pour un "barbecue de la colère". À Biarritz, policiers et pompiers entendent profiter de l'effort qui leur est demandé pour assurer la sécurité du sommet diplomatique - quelque 13.200 membres des forces de l'ordre seront mobilisés ce week-end - pour attirer l'attention sur leur épuisement professionnel. Invité d'Europe 1, vendredi matin, le secrétaire départemental du syndicat Unité SGP police FO dans les Pyrénées-Atlantiques, Christophe Labarthe, est revenu sur les raisons de cette colère.
"Tout mettre en oeuvre pour que le G7 se passe bien"
"Ce week-end, nous sommes sur le pont, nous allons entrer dans le moment crucial du G7", explique le syndicaliste. "On sait que ça peut être chaotique. Mais les collègues seront là, ils vont mettre tout en oeuvre pour que ce G7 se passe bien, non pas pour les grands de ce monde mais tout simplement pour assurer la sécurité de la République et des concitoyens. (...) J'espère que si des problèmes se posent, nous aurons la même réactivité que lors du 1er-Mai, que nous serons mobiles, rapides, c'est comme cela que l'on doit arriver à disperser ces 'black blocs' qui viennent pour en découdre."
Et après ? "Dès lundi soir, nous demandons à ce que ces états généraux soient mis en place", martèle Christophe Labarthe. "On dénonce depuis des années des conditions de travail avec des moyens matériels qui ne sont pas à la hauteur de l'investissement des collègues. Là-dessus, on est très clairs, il faut maintenant qu'on nous écoute. Nous exigeons des états généraux, et ce, dès la fin du G7, dès la semaine prochaine. En l'absence de réaction, nous bloquerons l'institution police, car l'heure est grave."
"On est arrivés au bout du bout"
Évoquant "le manque de matériel" mais aussi "des locaux vétustes" et "un recrutement qui n'est pas suffisant pour l'instant", le secrétaire départemental confie espérer une réponse "rapide". "Un fonctionnaire se doit de pouvoir avoir un week-end sur deux de repos, ce qui n'est pas le cas actuellement. (…) Les collègues sont sur le pont sans arrêt, ils sont usés, fatigués, stigmatisés par une certaine frange de la population et par certains politiques aussi. (…) On est arrivés au bout du bout."