L'incendie est fixé à La Teste-de-Buch où tous les habitants ont été autorisés à regagner leurs domiciles. Ce n'est pas encore le cas à Landiras, mais la situation continue de s'améliorer, d'après la préfecture. Onze jours de cauchemar qui ne vont tout de même pas s'effacer du jour au lendemain. Dans le bassin d'Arcachon, le secteur touristique appréhende et les professionnels déplorent déjà une baisse de la fréquentation.
"On rassure les gens"
Des cases qui virent au rouge sur l'écran d'ordinateur de la réception. Le rouge sur ce grand planning est synonyme d'annulations. Et dans son hôtel situé à deux pas de la plage d'Arcachon, Patrick Pujol, comme ses confrères hôteliers du secteur, a d'abord constaté un ralentissement des réservations. C'était au début de l'incendie. Et puis, avec les évacuations relayées par les médias, des vacanciers ont carrément revu leur destination.
"Depuis, on n'arrête pas d'annuler, on a des appels, on rassure des gens, mais on n'a pas de clients qui se projettent pour la semaine prochaine et même pour le mois d'août. C'est un peu inquiétant. À cette période-là, normalement, on est pratiquement tous complets jusqu'à la fin août. Et là, la semaine prochaine, c'est un peu plus que la moitié."
"On était parti sur une belle saison"
Franck Chaumet, président de l'Umih en Gironde, qui représente les hôteliers et les restaurateurs, veut croire à un sursaut rapide. "Le touriste doit revenir, si la météo nous le permet, que le soleil est encore bien présent au mois d'octobre, je pense qu'on rattrapera peut-être parce qu'on était parti sur une belle saison."
Le Syndicat intercommunal du bassin d'Arcachon, qui va lancer une grande campagne de promotion dès ce lundi avec un spot télévisé, estime en moyenne à 40% cette soudaine baisse d'activité. Le tourisme représente 760 millions d'euros injectés dans l'économie locale sur une année.