Les autorités belges ont annoncé jeudi interdire l'accès à Bruxelles du "convoi de la liberté", attendu a priori lundi, une manifestation pour laquelle aucune autorisation n'a été demandée, a justifié le bourgmestre (maire) de la capitale belge. "Des moyens sont mis en place pour empêcher le blocage de la Région Bruxelles-Capitale", a ajouté le maire, Philippe Close, qui s'exprimait sur Twitter, peu après l'annonce de mesures similaires à Paris.
Avec @AnneliesVl et @rudivervoort, nous avons pris la décision d'interdire le "Convoi de la liberté" qui n’a pas fait l’objet d’une autorisation de manifester car aucune demande n’a été envoyée.
— Philippe Close (@PhilippeClose) February 10, 2022
Des moyens sont mis en place pour empêcher le blocage de la Région Bruxelles-Capitale
Des contrôles prévus à la frontière belge
Le bourgmestre de Bruxelles a précisé que la décision avait été prise en concertation avec l'exécutif régional et la ministre belge de l'Intérieur, Annelies Verlinden. La ministre a autorité sur la police fédérale, qui sera chargée de contrôler à la frontière belge les camions et voitures venant de l'étranger qui souhaiteraient rallier Bruxelles.
Par ailleurs, "des arrêtés d'interdiction de manifester avec des véhicules motorisés" seront pris au niveau de la région et de la ville de Bruxelles, selon un communiqué du président de l'exécutif régional, Rudi Vervoort. La mesure s'adresse aussi aux éventuels manifestants belges ou déjà sur le sol belge. Leurs véhicules en approche de la capitale seront déviés par la police "vers le Parking C", une vaste zone de stationnement proche du plateau du Heysel, dans le nord de l'agglomération.
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Une convergence depuis toute l'Europe, selon les réseaux sociaux
Ce convoi de véhicules, inspiré du mouvement contre les restrictions anti-Covid lancé au Canada, était attendu lundi à Bruxelles, selon l'appel à manifester circulant sur les réseaux sociaux et évoquant une convergence depuis toute l'Europe. En France, plusieurs cortèges de ce mouvement, que ses organisateurs définissent comme "l'étape d'après" de la mobilisation antigouvernementale des "gilets jaunes" et des opposants au pass sanitaire, sont partis mercredi de plusieurs villes du Sud (Nice, Bayonne, Perpignan), et d'autres doivent se mettre en marche jeudi.
Dans la perspective de ce rassemblement, attendu vendredi à Paris, le préfet de police de la capitale française a annoncé jeudi matin des mesures d'interdiction. La préfecture de police a annoncé l'interdiction, de vendredi à lundi, de cette mobilisation pour "risques de troubles à l'ordre public" et la mise en place d'un "dispositif spécifique (...) pour empêcher les blocages d'axes routiers, verbaliser et interpeller les contrevenants". Le préfet Didier Lallement a donné "des consignes de fermeté" aux policiers, précise un communiqué publié à Paris, qui rappelle notamment qu'entraver la circulation est passible de deux ans d'emprisonnement.