En République Démocratique Congo, la conférence épiscopale est ferme : "Nous disons 'NON' à toute forme de bénédiction des couples de même sexe." Même son de cloche du côté des évêques camerounais, pour qui "l’homosexualité oppose l’humanité à elle-même et la détruit". Les contestations sont similaires en Zambie, au Nigéria, au Rwanda, ou encore au Ghana.
Un vote à la mi-janvier
"On est dans des cultures différentes et il ne faut pas penser que l'Occident a le monopole du bon sens. Les bénédictions de couples de même sexe ne se présentent pas avec la même urgence en Afrique. Elle peut se présenter dans certains pays européens", explique Gilles Routhier, professeur de théologie à l’université de Laval au Canada.
Les évêques réfractaires peuvent encore changer d’avis. Le Vatican a lancé une consultation avec des représentants de l’Église d’Afrique. Ils doivent se prononcer d’une unique voix sur ce sujet, d’ici à la mi-janvier.
"Les positions premières ne sont pas les positions définitives"
"Il y aura sans doute des évêques qui refuseront ça. Ce n'est pas nouveau. Mais comme la décision, c'est-à-dire le document romain et récent, les positions premières ne sont pas les positions définitives", détaille le professeur de théologie.
Par ailleurs, l’autorisation par le pape de bénir les couples homosexuels n’a pas de caractère obligatoire, ce qui peut tout à fait donner lieu à différentes interprétations. C’est ce travail de clarification qui commence pour le pape François.