Après des mois d'attente, les vacances estivales commencent enfin en France et en Europe. Des congés attendus après deux années sous la menace du Covid-19. Mais avec 125.000 cas positifs détectés hier, l'épidémie repart à la hausse dans l'Hexagone. "Le variant BA.5 veut passer l'été avec nous", souligne Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches.
Et d'ajouter : "On se retrouve avec une maladie inédite qui ne dépend plus de la saison". Alors que les Français et les touristes européens s'apprêtent à se déplacer massivement pendant les deux prochains mois, l'infectiologue l'assure : "ne plus mettre un masque dans les transports, c'est probablement ce qui a été l'un des starters" de cette septième vague de Covid-19.
Vers un pic épidémique en août
Malgré la vaccination et l'immunité collective, "la leçon qu'il faut tirer de cette septième vague qui se dresse devant nous, c'est que l'immunité naturelle ne suffit pas à protéger durablement les gens. Le vaccin, lui, même s'il ne peut pas tout empêcher, évite au moins les formes graves". Si Benjamin Davido prédit un pic épidémique pour le mois d'août, l'infectiologue prévient : "Il va falloir trouver des nouvelles solutions qui ne passent pas que par la vaccination", pour protéger durablement les citoyens et l'hôpital".
Et d'ajouter : "Plus le virus circule, plus il y a des risques pour que des personnes fragiles se retrouvent à l'hôpital, (...) alors qu'il (ndlr : l'hôpital) est dans une situation critique. Malheureusement, j'ai bien peur que l'on se retrouve dans une situation où l'été ne sera pas aussi serein que ce que nous pensions en début d'année."