Le numéro un de la CFDT Laurent Berger a accusé vendredi le gouvernement de vouloir "du bloc contre bloc" à la SNCF et de faire preuve d'"irrespect" à l'égard des syndicats de cheminots. "On a l'impression que le gouvernement veut du bloc contre bloc, ce que ne voulait pas la CFDT", qui a fait des propositions" sur la réforme ferroviaire, a-t-il dit sur France 2, avant d'ajouter : "on se demande si cela n'intéresse pas le gouvernement d'avoir de la radicalité".
"Irrespect des interlocuteurs". Que les syndicats apprennent par voie de presse et en pleine discussion la filialisation du fret SNCF ou la date de la fin du statut de cheminot montre un "irrespect des interlocuteurs", selon Laurent Berger. Le secrétaire général de la CFDT a mis en garde le gouvernement. Sur la SNCF, après avoir fait passer la loi, "il reste beaucoup de travail à faire et ce travail ne peut pas se faire sans les personnes concernées, c'est-à-dire sans les cheminots".
"Je suis pour la discussion". "Je ne suis pas pour la convergence des luttes, mais je ne suis pas non plus pour l'écrasement des conflits, je suis pour la discussion", a-t-il dit. Selon Laurent Berger, "à vouloir tout réformer sans donner de sens aux réformes et en écrasant les points du vue différents, on va dans le mur". Depuis début avril, les syndicats de cheminots CGT, Unsa, SUD rail et CFDT sont en grève à intervalles réguliers pour protester contre la réforme de la SNCF, entraînant de fortes perturbations du trafic. La prochaine séquence de grève est prévue lundi et mardi prochains.