Broyage symbolique de poussins (1280x640) Jan Woitas / dpa / AFP 2:01
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, édité par Antoine Terrel , modifié à
Mercredi, le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a annoncé l'interdiction de l'élimination des poussins mâles par broyage pour la fin 2021. 
ON DÉCRYPTE

C'est la fin d'une technique barbare. Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a annoncé mercredi que l'élimination des poussins mâles par broyage dans les élevages industriels devrait être interdite à la fin 2021. Une victoire pour les associations de défense du bien-être animal, alors que, dans le monde, des laboratoires tentent de trouver des solutions alternatives à cette technique. 

Cette élimination des poussins mâles a pour but de n'avoir que des poules pondeuses. Dans cette espèce, les mâles adultes restent beaucoup trop maigres pour être vendus pour leur viande, du coup, on s'en débarrasse à la naissance. Un véritable massacre puisque cela représente près de 7 milliards de poussins tués dans le monde. 

Les solutions pour remplacer l'élimination par broyage commencent à arriver. L'objectif est d'arriver à déterminer le sexe des poussins à travers la coquille, ce qui permet de sortir immédiatement les mâles des couveuses et de les remettre dans le circuit des œufs à consommer. Cette manœuvre reste cependant très compliquée à accomplir, et des dizaines de laboratoires y travaillent dans le monde. Et les premières solutions commerciales arrivent en ce moment, comme en Allemagne, où, depuis quelques mois, on peut acheter des œufs avec le label "Respeggt", c’est-à-dire des poussins mâles qui ont échappé au massacre.

Vers un arrêt de la castration à vif des porcelets ? 

Promettant d'autres "mesures très fortes" à venir, Didier Guillaume a notamment évoqué l'arrêt probable de la castration à vif des porcelets, un autre sujet qui indigne les partisans du bien-être animal. Cette castration est réalisée pour éviter que la viande ne développe une odeur désagréable lors de la cuisson. Car, en cuisant, le porc mâle dégage une forte odeur s’il n’a pas été castré. Pour certains éleveurs, la viande devient même immangeable.

Là encore, des solutions sont à l'étude, par exemple en triant les spermatozoïdes pour être sûr de n’avoir que des porcs femelles. Mais cela reste encore, soit très cher, soit très expérimental. C’est plutôt l’anesthésie avant castration qui reste, aujourd’hui, la solution la plus viable.