Bien-être animal : une formation obligatoire dans les élevages de volailles et de porcs

Dans les élevages de volaille, un référent "bien-être animal" devra être désigné (Illustration).
Dans les élevages de volaille, un référent "bien-être animal" devra être désigné (Illustration). © JEAN-PIERRE MULLER / AFP
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avec AFP , modifié à
A partir du 1er janvier 2022, tous les élevages français de porcs et de volailles devront désigner un référent "bien-être animal", qui devra suivre une formation attestant de l'acquisition de connaissances en la matière. Il peut s'agir du responsable de l'élevage, ou une personne issue de son personnel.

Tous les élevages français de porcs et de volailles devront prochainement compter un référent "bien-être animal" tenu de suivre une formation attestant de l'acquisition de connaissances en la matière, selon un arrêté publié mercredi au Journal officiel. "A compter du 1er janvier 2022, tous les élevages d'animaux domestiques (animaux de rente, de compagnie, équidés) et d'animaux sauvages apprivoisés ou tenus en captivité devront désigner un référent en charge du bien-être animal", précise le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.

Une formation spécifique pour les élevages de porcs et volailles

Selon l'arrêté, "le référent 'bien-être animal' peut être le responsable d'élevage lui-même ou une personne qu'il désigne au sein de son personnel". Dans le cas des élevages de porcs et de volailles, ce référent devra suivre une formation spécifique.

"Les référents désignés au sein des élevages de porcs ou de volailles auront six mois à compter du 1er janvier 2022 pour entamer le parcours de formation, et disposeront de 18 mois pour l'achever", indique le ministère, selon lequel "certaines formations suivies antérieurement pourront être reconnues au titre du parcours de formation".

Le volontariat pour d'autres filières (bovines, ovines...)

"Dans les autres filières (bovines, ovines...) non couvertes à ce jour par l'obligation, une formation au bien-être animal pourra être suivie de manière volontaire par les référents", est-il ajouté dans le communiqué.

"Contre ceux qui voudraient jeter l'opprobre sur toute une profession au mépris des réalités des pratiques, le monde de l'élevage nous montre une nouvelle fois qu'il est pleinement engagé dans les transitions", affirme le ministre Julien Denormandie, cité dans le communiqué.

 

La fin de la castration à vif des porcelets

Au 1er janvier, il sera également interdit de castrer les porcelets sans anesthésie au nom du bien-être animal, mais les éleveurs pourront continuer à pratiquer cette opération à condition que leurs acheteurs l'exigent et s'ils respectent un protocole spécifique. La castration peut être "réalisée soit par castration chirurgicale avec anesthésie et analgésie", option privilégiée par les professionnels, "soit par immunocastration" (injection d'un vaccin pour arrêter la production de stéroïdes). Cette pratique concerne encore la grande majorité des élevages français et près de 10 millions de porcelets par an.