Les opposants à la procréation médicalement assistée (PMA) manifestent dimanche à Paris partir de 13 heures. Ils demandent purement et simplement le retrait du projet de loi qui sera discuté en séance publique au Sénat à partir du 21 janvier. Mais du côté des pro-PMA , même si l’Assemblée nationale a largement adopté une première version du texte en octobre, la vigilance est de mise.
Europe 1 a ainsi rencontré Isabelle Laurens, une mère célibataire, qui a choisi de faire un enfant toute seule. Elle se dit inquiète des modifications apportées par la chambre haute en commission, et surtout, craint un report du projet.
"Il y a eu des amendements déposés spécifiquement contre les femmes célibataires, et qui ont été rejetés de justesse", s’alarme-t-elle. "D’autres ont été acceptés et suppriment la liberté d’accès à la PMA, au sens ou le remboursement n’est plus possible pour les femmes célibataires et pour les couples de femmes", déplore-t-elle.
Le risque d'un report
Désormais, Isabelle Laurens redoute que le feuilleton législatif ne dure jusqu’à la fin du mandat d’Emmanuel Macron, voire ne se prolonge au-delà de la prochaine présidentielle. "On sait que le texte doit encore repasser à l’Assemblée nationale, mais nous restons inquiets et très vigilants. On nous annonce un report en 2021. Les élections sont en 2022…", pointe-t-elle. "Si Marine Le Pen se représente, on pourra être inquiètes. Tant que ça n’est pas acquis, rien n'est gagné", conclut cette mère.