Raffineries à l'arrêt, dépôts bloqués et pénuries dans l'Ouest, le Nord, mais aussi en région parisienne, le carburant est désormais un enjeu majeur de la contestation contre la loi Travail. Selon le secrétaire d'État aux Transports, Alain Vidalies, 1.500 stations sont désormais en pénurie totale ou partielle sur les 12.000 que compte la France. Europe 1 fait le point sur l'organisation du blocage des raffineries.
La CGT Chimie en première ligne. Le mouvement de blocage des raffineries et des dépôts est organisé par la CGT. La branche chimie du syndicat, réputée particulièrement dure, bloque par exemple les raffineries. Surtout, la CGT Chimie arrive, avec assez peu de troupes, à faire énormément de bazar, explique un spécialiste interrogé par Europe 1.
Un recul qui donne espoir. Par ailleurs, le recul du gouvernement sur les heures supplémentaires des routiers change un peu la donne. Un syndicaliste ne s'en cache pas, "ce recul montre bien que si on est mobilisé, on peut gagner". Nombreux sont ceux qui, en interne, veulent d'ailleurs élargir la contestation à d'autres secteurs et notamment à celui des transports. Malgré cela, le blocage sera plus complexe à mettre en place à la SNCF où la CGT a perdu de son influence ces derniers mois. Une nouvelle journée de mobilisation nationale est prévue jeudi contre la loi Travail.