Six présidents d'université appellent le gouvernement à "ouvrir rapidement des négociations avec toutes les parties prenantes" du mouvement de protestation dans les facultés, dans une tribune publiée mercredi sur le site du magazine L'Étudiant.
"Depuis le début du mois de février, les universités françaises connaissent un mouvement des étudiants et des personnels contre la loi ORE (réformant l'accès à l'université, ndlr). Cette loi (...), si elle propose de vraies avancées pour accompagner la diversité des publics et leur permettre une meilleure intégration dans les cursus de formation supérieure, instaure également, par le tri des lycéens, des modalités permettant la sélection des étudiants en fonction de leur profil académique", écrivent-ils.
Discuter des "modalités de mise en oeuvre de Parcoursup". "Pensée pour éviter les tirages au sort dans les quelques filières dites 'en tension', la loi ORE et les faibles moyens qui l'accompagnent ne permettent pas d'améliorer l'accueil et la réussite des étudiants dans un contexte de progression démographique importante, pourtant prévisible de longue date", poursuivent-ils. Disant craindre "des conséquences dramatiques" pour les universités, ils appellent le gouvernement à "ouvrir rapidement des négociations avec toutes les parties prenantes de ce conflit pour discuter des modalités concrètes de mise en oeuvre de Parcoursup", la plateforme d'inscription à l'université.
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Une vingtaine de sites touchés en France. Les signataires de cette tribune sont: Joël Alexandre (université de Rouen-Normandie), Olivier David (Rennes-2), Nathalie Dompnier (Lumière-Lyon-2), Rachid El Guerjouma (Le Mans), Yves Jean (Poitiers) et Hélène Velasco (Bordeaux-Montaigne). Cette tribune est publiée au moment où le mouvement de protestation dans les universités s'est étendu à Sciences Po Paris, en plus des blocages et perturbations qui continuent de toucher une dizaine d'autres sites.
Quatre universités complètement bloquées. Au total, quatre universités sur environ 70 sont toujours totalement bloquées par des étudiants opposés à la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants) de la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.