L'édition 2017 de la "Grande braderie de Lille" les 2 et 3 septembre va être sécurisée par le déploiement de 3.000 fonctionnaires et la pose d'un millier de blocs de béton pour empêcher les tentatives terroristes, ont annoncé mercredi le préfet du Nord et la maire de Lille. Après l'annulation de l'édition 2016 du plus grand marché aux puces d'Europe en raison des risques d'attentats, "nous voulions nous donner tous les moyens" pour 2017, a martelé la maire (PS) de Lille Martine Aubry mercredi lors d'une conférence de presse en préfecture du Nord à Lille.
1.800 tonnes de béton. Les autorités vont donc déployer 3.000 policiers, gendarmes et autres fonctionnaires pour la sécurisation de l'intérieur et de l'extérieur du périmètre fermé de braderie, a indiqué le préfet du Nord Michel Lalande. Le chiffre prend en compte les effectifs déployés jusque dans des gares de Bruxelles et sur les axes routiers et fluviaux. Cela représente un surplus de 50% par rapport à l'édition 2015 et ses 2.000 agents publics. La mairie de Lille a par ailleurs investi 150.000 euros au cours des derniers mois pour acquérir un millier de blocs de béton totalisant 1.800 tonnes. Ils barreront les 29 accès piétonniers où seront effectués des contrôles et fouilles aléatoires.
2,5 millions de visiteurs. Les autorités entendent ainsi prévenir les deux types de risque identifiés dès 2016 : l'attentat à la voiture-bélier et les mouvements de foule provoqués par une fausse alerte. La maire de Lille a par ailleurs voulu balayer les inquiétudes de "ceux qui disent qu'il n'y aura plus personne", faisant valoir que seuls 200 emplacements de stands n'avaient pas trouvé preneur. Ceux-ci sont gratuits pour les riverains et les commerçants lillois. Les éditions précédentes avaient brassé jusqu'à 2,5 millions de visiteurs venus de tout l'Hexagone et de l'étranger. Pour 2017, "nous ne cherchons pas à battre un record", a admis Martine Aubry, suggérant une baisse attendue de la fréquentation. Le périmètre de braderie a été réduit de 10% seulement.