Quelque 718.800 collégiens ont été admis au brevet en 2024, soit un taux de réussite de 85,6%, en baisse de 3,5 points par rapport à l'année précédente, selon les résultats provisoires publiés vendredi par l'Éducation nationale. "Il s'agit de la première session du diplôme national du brevet organisée sans application de correctifs académiques", a rappelé le ministère dans un communiqué. Alors ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal avait anticipé cette baisse des notes.
86,8% de lauréats dans la série générale
Jusqu'à la session de 2023, les recteurs avaient la possibilité de relever ces résultats pour qu'ils soient semblables d'une académie à l'autre. Dans le détail et sur l'ensemble des séries générale et professionnelle, 26% des candidats ont obtenu la mention très bien, 23,1% la mention bien, 20% assez bien et 18% ont été reçus sans mention.
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La série générale, qui concerne 90% des inscrits, affiche le taux de réussite le plus élevé, avec 86,8% de lauréats, en baisse de 3,5 point par rapport à 2023. Chez les candidats de la série professionnelle, 75,1% ont décroché l'examen, un taux en baisse de 3 points. L'an dernier, 756.100 collégiens avaient été admis au brevet, soit un taux de réussite de 89,1%, en hausse de 1,4 point par rapport à 2022.
Une partie de contrôles continus et des épreuves finales
Le brevet, qui atteste des connaissances et compétences acquises en fin de collège, à l'issue de la classe de troisième, se compose d'une partie de contrôles continus ainsi que d'épreuves finales. Il est noté sur 800 points au total : 400 points de contrôles continus et 400 points d'épreuves finales (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences et oral). Il faut décrocher au moins 400 points pour l'obtenir.
Le brevet est appelé à être réformé, pour en faire "un véritable examen d'entrée au lycée" dès l'an prochain, une évolution en suspens puisque les textes prévoyant cette réforme ne sont pas encore parus.
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Actuellement la réussite au brevet, dont l'ancêtre (le BEPC) a été créé en 1947, ne conditionne pas le passage en seconde. Mais en décembre, Gabriel Attal, quand il était ministre de l'Éducation, avait annoncé sa volonté de réformer cet examen pour renforcer son "exigence", dans le cadre des mesures du "choc des savoirs".
Il avait dit vouloir donner une part accrue dans la note finale aux épreuves terminales, qui seraient amenées à représenter désormais 60% du verdict final. Il avait surtout annoncé que l'obtention du brevet "conditionnerait", à partir de la session 2025, "l'accès direct au lycée", les élèves qui ne l'obtiennent pas devant rejoindre une classe "prépa-seconde". Cette classe "prépa-seconde" doit être expérimentée dès la rentrée prochaine sur base du volontariat dans une centaine de lycées français, au moins un par département.