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Brive-la-Gaillarde, Montauban... Ces villes moyennes face aux trafics de médicaments dirigés par des mineurs isolés

Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : Jean-Marc Barrère / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP . 2 min

Après les grandes métropoles, les villes moyennes sont désormais la nouvelle cible des trafiquants de médicaments. Des réseaux essentiellement dirigés par des mineurs isolés aux méthodes frauduleuses. La consommation de ces médicaments génèrent des troubles à l’ordre public dans certains quartiers de ces villes, jusqu’alors paisibles.

Epargnées jusqu’à présent, certaines petites et moyennes villes doivent désormais composer avec l’arrivée des trafiquants de médicaments. Montauban, Brive-la-Gaillarde, et même Jarville-la-Malgrange, commune de 10.000 habitants en périphérie de Nancy, ces municipalités ont, depuis peu, été confrontées à l’implantation progressive d’un marché illicite de médicaments.

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Ordonnances falsifiées et complaisance de certains médecins

En jetant leur dévolu sur les trafics de médicaments, ces jeunes hommes, dépourvus de ressources, ont trouvé une source de revenus quotidienne. Un marché illicite investi par ces mineurs isolés , essentiellement venus d’Algérie, de Tunisie et d’Egypte. Ordonnances falsifiées, mais aussi complaisance de certains médecins peu scrupuleux, ces mineurs isolés redoublent d’ingéniosité pour obtenir ces médicaments.

Parmi eux, le Lyrica et le Rivotril, deux médicaments utilisés chez l’adulte et sur ordonnance, initialement dédiés à soigner l’épilepsie et les douleurs neuropathiques. Des traitements détournés du circuit légal, comme à Nantes, où un médecin a été interpellé en début d’année après avoir prescrit environ 500 fausses ordonnances. L’an passé, le trafic lié aux fausses ordonnances avaient à ce titre augmenté de 36% selon les chiffres de l’Assurance maladie.

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L’attractivité du volet financier

Des villes moyennes où les trafiquants trouvent une clientèle accessible : "C’est le volet financier qui est intéressant pour les acheteurs. Par rapport à de la cocaïne, c’est dix fois moins cher donc forcément ça intéresse la jeunesse et ceux qui ont peu de moyens", explique Julien Tonnelier, policier à Brive et secrétaire départemental du syndicat Unité.

Ces gélules, aux effets désinhibants et euphorisants et acquises illégalement, sont ensuite revendues dans la rue entre 2 et 5 euros à des consommateurs devenus addictes. Cette consommation excessive de médicaments, à la fois du côté des clients mais aussi des mineurs isolés, cause dans certains quartiers touchés par ces trafics de nombreuses incivilités.

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À Toulouse, deux magasins de grande distribution, dont un situé dans le quartier de reconquête républicaine Izards-Borderouge, ont dû fermer leurs portes à la suite du droit de retrait exercé par les employés. De nombreux vols étaient quotidiennement constatés. Un phénomène pour le moment embryonnaire mais qui inquiète les policiers. "Si ce genre de fait venait à augmenter, on aurait beaucoup de difficultés avec le nombre d’effectifs actuel pour lutter contre ces phénomènes", conclut Julien Tonnelier.

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