Les conséquences du changement climatique sont devenues réalité. Dans les Pyrénées-Orientales, la sécheresse pousse les villages à s'organiser pour trouver des solutions. En plus de la sécheresse, le sud de l'Hexagone fait face à des étés toujours plus chauds. Alors, pour réduire l'effet d'un îlot de chaleur et mieux retenir l'eau de pluie, la petite ville de l'Elne s'est laissée séduire par la végétalisation.
Retenir l'eau
Désormais, dans le centre du village, un parking a laissé place a du sorgho et de la phacélie, des plantes qui n'ont pas besoin de beaucoup d'eau. Par-dessus leurs racines, une belle couche de broyat va se transformer en humus pour retenir l'eau de pluie. Objectif : appliquer le concept de ville éponge à cette commune pyrénéenne.
"Le but, c'est de retenir l'eau quand il y aura beaucoup de pluie et puis de la libérer en période de sécheresse. Ça permet de créer des îlots de fraîcheur et au-delà de ça, il est plus qu'important aujourd'hui de remettre du végétal" en ville, explique au micro d'Europe 1, André Trives, le conseiller municipal en charge de l'agroécologie.
D'autres places de parking bientôt végétalisées
Et ce dernier insiste : "Continuer à minéraliser c'est se tirer une balle dans le pied". Mais pas question d'imposer pour autant la disparition des places de parking aux habitants. "Ça nous change du parking en vrac qu'il y avait avant ici", résume Claude, qui habite en face. Ce dernier a participé à ce chantier citoyen pour végétaliser la place et se dit ravi de son nouveau cadre de vie.
"Le fait que la population participe, crée un élan vers cette tendance pour mieux le comprendre et mieux l'encourager", explique-t-il au micro d'Europe 1. Les automobilistes sont invités eux, à se garer une centaine de mètres plus loin, en périphérie du centre-ville. D'autres places pourraient ainsi être végétalisées pour permettre à Elne de mieux traverser les périodes de grosses chaleur et de sécheresse dans les années à venir.