Les ruines d'Oradour-sur-Glane ont été conservées. 1:27
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Victor Dhollande, édité par Antoine Terrel , modifié à
Alors que la France commémore les 75 ans du massacre d'Oradour-sur-Glane, les associations locales tentent encore de retrouver des photos de toutes les victimes. 
REPORTAGE

La France commémore lundi les 75 ans d'un terrible massacre. À Oradour-sur-Glane, le 10 juin 1944, juste après le débarquement allié, les Waffen-SS avaient massacré 642 villageois dont 193 enfants. Dans ce village dont les ruines ont été conservées sur décision du général de Gaulle, le travail d’archives continue au musée de la ville, pour essayer de mettre un visage sur ces personnes assassinées. 

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À la sortie du musée, un long couloir mène au village martyr. Sur les murs, une immense galerie de portraits des victimes, des photos collées sur des plaques en porcelaine. Les touristes les fixent longuement, à l'image de Bertrand, très ému. "Ça personnifie l'horreur de ce massacre", estime-t-il. "En voyant le visage de ces enfants, ça permet de mettre des traits sur un événement qui laisse complètement incrédule, 75 ans après".

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© Victor Dhollande/Europe1

Une centaine de noms restent sans visage

Ces visages, c'est l'Association des familles des martyrs d'Oradour-sur-Glane et le Centre de la mémoire du village qui les ont retrouvés. Un travail minutieux, comme l'explique Françoise Brissaud. "On avait travaillé à partir des photos de classe, des photos de mariage", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "On est allé plusieurs fois aux archives départementales, où on a passé en revue toutes les demandes de permis de conduire, de carte d'identité, depuis les années 30".

Malgré l'important travail des associations, sur les 642 victimes du massacre, il reste tout de même une centaine de noms sans photo. Et plus le temps passe, plus les chances d'en retrouver une trace s'amenuisent.