Quinze nouveaux départements de la moitié sud de la France vont passer en vigilance rouge canicule mercredi, s'ajoutant aux quatre qui s'y trouvent déjà, a annoncé mardi Météo-France lors d'une vidéoconférence. "Quinze nouveaux départements passent en vigilance rouge" mercredi 23 août à 12h00, a annoncé Christine Lac, de Météo-France : Ain, Loire, Isère, Lozère, Gard, Vaucluse, Hérault, Aveyron, Tarn, Tarn-et-Garonne, Aude, Lot, Lot-et-Garonne, Haute-Garonne et Gers. Ils rejoindront l'Ardèche, la Drôme, la Haute-Loire et le Rhône, déjà en rouge depuis mardi midi.
>> LIRE AUSSI - «C'est une mesure forte» : face à la canicule, Marseille opte pour la gratuité des piscines
Canicule : ce qui change avec le passage en vigilance rouge de quatre départements
La France connaît actuellement une vague de chaleur exceptionnellement tardive pour la saison avec des températures dépassant parfois localement 42°C. Lundi a ainsi été la journée la plus chaude jamais enregistrée en France après un 15 août, avec un indicateur thermique national qui a atteint 26,63 degrés. Les températures peinent à baisser pendant la nuit par endroits, comme à Nice, où une température minimale de 29,6°C a été mesurée dans la nuit de lundi à mardi. "Ce serait un record absolu si ça se confirme", a souligné Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo-France.
L'établissement public prévoit que les alertes vigilance rouge pourraient commencer à être levées à partir de vendredi. "Ces températures vont se poursuivre sur une grande moitié sud demain, mercredi et jeudi encore", tandis que vendredi un mouvement de baisse s'amorcera, mais avec des valeurs encore "très élevées autour de la vallée du Rhône", a expliqué Frédéric Nathan.
"Il faudra vraiment attendre le week-end pour avoir des températures qui soient beaucoup plus respirables sur ces régions", a-t-il indiqué. Si le degré d'influence du changement climatique sur cette vague de chaleur particulière doit encore être confirmé par les scientifiques avec une étude dite "d'attribution", ceux-ci ne sont pas surpris par sa survenue compte tenu du réchauffement mondial. "On retrouve des caractéristiques clés des évènements qu’on s’attend à avoir au vu des modèles climatiques : des vagues qui vont survenir plus tard dans la saison estivale et avec une intensité plus marquée que par le passé", a ainsi rappelé Lauriane Batté, climatologue chez Météo-France.