Alors que les épisodes caniculaires se multiplient, la chaleur est encore plus difficile à supporter dans les villes très densément peuplées, comme par exemple à Paris, où les températures tardent à descendre. Avec une densité de 21.000 habitants/km², la capitale française est une des villes les plus denses du monde. "Pourtant, c’est une des villes les plus minérales", constate l’architecte belge Vincent Callebaut, auteur de "Paris 2050".
Paris manque d'espaces verts
"A Paris, il y a seulement 5.6 m² d’espace vert par habitant, contre 35m² à Berlin ou 250m² à Rome", poursuit-il. Selon lui, la présence massive du béton et le manque de végétalisation provoquent des îlots de chaleur urbains et empêchent la température de descendre sous la barre des 20 degrés la nuit. "Une ville minérale capte le soleil la journée et la restitue la nuit", détaille l’architecte.
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"Plutôt que de construire des bâtiments énergivores qui produise beaucoup de CO2, il faut construire des bâtiments biomimétiques, c’est à dire isolés à l’intérieur et à l’extérieur et ventilés naturellement", explique Vincent Callebaut. Un bâtiment biomimétique permettrait ainsi d’économiser 70% de sa facture énergétique par rapport à un bâtiment classique.
Miser sur les façades végétales
Autre solution pour rafraîchir la ville : miser sur les façades végétales. "Un bâtiment recouvert de plus de 20.000 plantes est capable de stocker 135 tonnes de C02 dans l’atmosphère. Il va avoir un effet dépolluant et réduit aussi de 3 à 5 degrés la température ressentie en ville", avance l’architecte. Plus besoin alors d’utiliser la climatisation.