La journée de mercredi a été la plus chaude enregistrée après un 15 août en France, avec un indicateur thermique national de 27,5°C, battant les records pour cette période de l'année établis les deux jours précédents, a annoncé Météo-France à l'AFP jeudi. "On est sur une série de trois journées les plus chaudes enregistrées après un 15 août à l'échelle de la France", a souligné Lauriane Batté, climatologue au sein de l'établissement public.
L'indicateur thermique national représente une moyenne quotidienne de la température de l'air relevée dans 30 stations météorologiques représentatives du territoire. Alors que le nord du pays est relativement épargné par la vague de chaleur actuelle, l'indicateur national "peut masquer l'amplitude de ce qu'on est en train de vivre sur la moitié sud de la France", souligne Lauriane Batté.
Des maximales et des minimales très élevées
Mercredi, de nouveaux records absolus de chaleur ont ainsi été enregistrés localement, avec 43,2°C à Carcassonne ou 42,4°C à Toulouse-Blagnac. Autre fait remarquable, les températures peinent à baisser la nuit et les minimales sont parfois très élevées, ce qui est particulièrement éprouvant pour les organismes qui peinent à récupérer.
"On est sur des séries de dépassement de seuils de températures maximales remarquables sur plusieurs localités dans le sud-ouest, mais également sur des seuils de températures minimales qui sont marquants : le plus souvent il faut remonter à des épisodes de vagues de chaleurs très marquées - août 2003 ou juin 2019 - pour retrouver des séries comparables", remarque Lauriane Batté.
Le réchauffement climatique intensifie ces événements
Selon les experts, les phénomènes météorologiques extrêmes se sont intensifiés récemment en raison du réchauffement climatique, responsable d'épisodes de canicule et de périodes de sècheresse à la fois plus fréquents, plus longs et plus intenses.
"Il est incontestable que ce qu'on est en train de vivre actuellement est un phénomène qui est déjà un marqueur du changement climatique", juge Mme Batté. "Les simulations montrent qu'on a une probabilité accrue d'avoir des vagues de chaleur en début et en fin d'été", souligne la climatologue.