Les villes surchauffent à cause de la canicule ! Pour les refroidir de quelques degrés, la végétation joue un rôle très important. Certaines métropoles sont d’ailleurs mieux loties que d’autres. La société bretonne Kermap, qui étudie le potentiel de verdissement d’un territoire à l’aide d’images satellite, a mesuré la superficie arborée de chaque grande ville française. Ses cartes sont publiées sur le site nosvillesvertes.fr. Et pour les métropoles de plus de 200.000 habitants, Nice, Montpellier et Nantes arrivent en tête.
26% de l’espace urbain niçois occupé par des arbres
À Nice, les arbres occupent 26% de l’espace urbain. "On a des éléments très arborés situés en périphérie du centre-ville, sur les collines et près des quartiers résidentiels, contrairement au centre-ville très compact", observe Nicolas Beaugendre, cofondateur de Kermap.
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Grâce aux arbres, les quartiers périphériques peuvent gagner jusqu’à cinq degrés de moins que le centre-ville. "On observe que dans le centre historique, très minéral, les températures sont beaucoup plus élevées", analyse le cofondateur qui a réalisé des études plus approfondies à la demande de la municipalité de Nice. "Dès que l'on va s'écarter un petit peu de cette zone, on a une sensation de fraîcheur, qui apporte du confort aux citoyens qui habitent à proximité", complète-t-il. Nice devance Lyon, Lille, Bordeaux, où seulement 15% de la surface urbaine est arborée.
À Montpellier, un habitant dispose de 43m2 d’arbres contre 9 à Paris
Et parmi les villes qui dénombrent le plus vaste espace vert par habitant, Montpellier se hisse en tête : 43m2, contre 9 seulement pour un Parisien - les bois de Boulogne et de Vincennes faisant partie des limites administratives de la ville. Car la capitale est l’une des plus denses au monde… Un enjeu difficile à concilier avec le besoin de verdure. "Au moment du développement de cette ville, il s'agissait plutôt d'avoir des espaces qui ne soient pas marécageux. La végétation, à une certaine époque, n'était pas la priorité", indique Nicolas Beaugendre.
"Donc à Paris, la création de parcs ou la plantation d’arbres est beaucoup plus complexe que dans les villes du Sud, parce que leur étalement urbain s'est déroulé sur ces trente dernières années". Kermap suggère aux collectivités où planter des arbres, et quand c’est impossible, où changer de revêtements, créer des corridors végétaux sur des pistes cyclables ou aménager des zones d’ombres.