Six millions d'enfants y déjeunent chaque jour. La cantine scolaire n'échappe pas non plus à l'inflation. Plus 10 à 30% sur la facture, selon les municipalités. De quoi mettre les élus face à un dilemme : faire payer les familles ou rogner sur le budget communal.
26 centimes en plus par repas
Dans cette école près de Tours, en Indre-et-Loire, on peut par exemple manger du melon, des pâtes bolognaises, un morceau de fromage et un yaourt. 145 enfants de Saint-Étienne-de-Chigny, commune de 1.600 habitants, y déjeunent chaque jour. Mais depuis le 1er juin, chacun de ces repas coûte 26 centimes de plus. Une augmentation prise en charge par la mairie jusqu'à la fin de l'année, mais dès septembre tout changera.
Le reste à charge devra être réglé par les parents. "Ça a un impact sur la vie de tous les jours. Après, ce n'est pas violent, mais oui, ça se ressent. Il n'y a pas que la cantine, c'est toute la vie qui augmente en général, si la cantine s'en mêle, en plus, ça va devenir compliqué", regrette Jessica, maman de deux petites filles.
"On fera plus attention et en même temps on sera peut-être obligé de supprimer un plaisir", avance-t-elle.
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À 30 mètres du réfectoire, dans son bureau, le maire Régis Salic, fait les comptes. "On a des augmentations du prix du bœuf de 15 %, du porc de 7%, de la volaille de 15 à 20%...", énumère-t-il. Un ensemble de coûts supplémentaire répercuté directement sur le prix des repas. "Si vous avez trois enfants, ça fait tout de suite 15-16 euros, sur une année scolaire cela représente 160 euros", explique-t-il.
L'élu justifie cette hausse par le contexte actuel avec la guerre en Ukraine et la grippe aviaire qui touche une partie de la France. Pour le maire, une nouvelle augmentation est même possible dès l'année prochaine.