Dernières heures avant que le carburant ne vous coûte plus cher. Car dès dimanche, la ristourne à la pompe du gouvernement de 10 centimes par litre prendra fin et celle de TotalEnergies également. Ce coup de pouce sera remplacé par une aide ciblée de 100 euros, uniquement pour les 10 millions de travailleurs les plus modestes. Ce qui ne ravit pas les automobilistes parisiens rencontrés par Europe 1.
Faire des choix, ruser...
Pour faire le plein de sa Citroën C3, Franck débourse chaque fois 70 euros et à partir de dimanche, ce sera 80 euros. "C'est énorme ! Mais je n'ai pas le choix...", lance-t-il au micro d'Europe 1 indiquant qu'il va désormais falloir faire des choix.
Difficile d’assumer cette hausse des tarifs, surtout quand on a plusieurs véhicules à remplir. Pour assumer les dépenses en carburant de sa moto et de la voiture de son épouse, Stéphane prévoit déjà de ruser. "Il va falloir trouver les stations essence les moins coûteuses. Sur Paris intramuros, le prix au litre est un peu cher donc il va falloir aller en banlieue, je ferai le plein quand j'irai voir ma mère", confie-t-il.
"Je suis révoltée"
Dominique conduit peu pour sa part, mais elle reste très contrariée : "Ça ne change pas grand chose pour moi, mais je suis révoltée pour les autres, pour tous ceux qui n'ont plus les moyens de payer." Et l’aide de 100 euros pour les ménages les plus modestes n’y changera rien. "C'est un pourboire, ce n'est pas beaucoup par rapport à ceux qui ont vraiment besoin de leur voiture, qu'est-ce que ça va leur faire 100 euros ? Ils vont aller où avec ça ?" Les automobilistes repartent le plein fait mais déjà inquiets quant aux dépenses à assumer en janvier.