L'ex-PDG de Renault-Nissan Carlos Ghosn, interpellé jeudi matin à son domicile de Tokyo sur de nouveaux soupçons de malversations financières, a dénoncé une "arrestation révoltante et arbitraire", dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Pourquoi venir m'arrêter alors que je n'entravais en rien la procédure en cours sinon pour me briser ?", lance-t-il. Et d'ajouter : "Je suis innocent de toutes les accusations infondées portées contre moi et des faits qui me sont reprochés". Son avocat Junichiro Hironaka s'est lui aussi insurgé contre de telles méthodes: "Nous ne comprenons pas pourquoi ils ont besoin de le placer en détention. (...) C'est extrêmement injuste".
"Je me tiens prêt à dire la vérité à propos de ce qui se passe"
Ce nouveau rebondissement dans un interminable feuilleton, qui s'est ouvert le 19 novembre avec l'arrestation surprise de celui qui était alors le tout-puissant PDG de l'alliance automobile Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, intervient alors même qu'il avait décidé de prendre la parole pour la première fois depuis sa sortie de prison. Ghosn, 65 ans, avait annoncé mercredi via Twitter, de façon impromptue, qu'il prévoyait une conférence de presse le 11 avril. "Je me tiens prêt à dire la vérité à propos de ce qui se passe. Conférence de presse jeudi 11 avril", avait-il écrit dans un court message sur un compte certifié, qui, selon une porte-parole, est administré par ses avocats.