Moins de 48 heures après la réélection d'Emmanuel Macron pour un second mandat, le gouvernement a décrété la création d'une nouvelle application d'identité numérique baptisée "Service de garantie de l'identité", dit SGIN. Cet outil prend la suite d'Alicem, le précédent projet abandonné à la suite d'un avis défavorable de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). En cause, la reconnaissance faciale, cette fois-ci abandonnée.
Seules les personnes en possession de la nouvelle carte d'identité biométrique pourront utiliser cette application. Plus de quatre millions de Français la possèdent aujourd'hui. Il suffira ensuite de la scanner avec son téléphone avec la puce NFC, la technologie qui permet déjà de mettre sa carte bancaire sur nos smartphones. Les données suivantes seront ensuite stockées : le nom, le prénom, la date de naissance, la photo d'identité, l'adresse postale et l'adresse mail. Il n'y aura pas, en revanche, les empreintes digitales.
Limiter les fraudes sur internet
Cet outil facultatif ne remplacera pas la carte d'identité en cas de contrôle, mais il permettra de fournir un justificatif d'identité ou encore de donner une procuration plus rapidement. Le but aussi est de limiter les fraudes sur internet, explique Mathias Moulin, secrétaire général de la Cnil. "Cela va renforcer le niveau de sécurité dans le cadre d'un processus d'authentification en ligne, sur des services proposés soit par l'administration, soit par des entreprises affiliées à une convention avec France Connect ou au ministère de l'Intérieur", précise-t-il au micro d'Europe 1.
Une façon aussi de pouvoir prouver officiellement son âge sur les sites interdits aux mineurs. Les sites pornographiques sont notamment visés. L'application sera amenée à évoluer au fil du temps. La version d'essai devrait sortir à la mi-mai, a annoncé le gouvernement.