Agen, Moulins, Lisieux, Cognac… Le gouvernement veut montrer qu'il agit en dehors de Paris, à rebours de l'étiquette de "président des villes" que l'opposition affuble à Emmanuel Macron depuis plusieurs mois. Dans le cadre du plan "Action cœur de ville", le ministère de la Cohésion des territoires a ainsi dévoilé la liste des 222 villes concernées par un plan de revitalisation des centres-villes de taille moyenne.
En quoi consiste ce plan ?
Lancé mi-décembre, le plan doit permettre de mobiliser plus de cinq milliards d'euros sur cinq ans pour ramener notamment des habitants et des commerces dans les cœurs de ville désertés. Réparties sur l'ensemble du territoire, ces communes devront engager "la phase de préparation" de leur projet de redynamisation au printemps 2018.
Le plan vise notamment à acquérir et réhabiliter des logements, améliorer leur performance énergétique, "développer une nouvelle offre commerciale en centre-ville et rééquilibrer les conditions d'implantation avec la périphérie", indique le ministère de la Cohésion des territoires. Une ambition qui vaut aussi pour l'Île-de-France, région au sein de laquelle 19 communes sont concernées, principalement à l'Ouest et au Sud de Paris.
Quels sont les défis des villes moyennes ?
"Action cœurs de ville" entend également "accompagner les commerçants dans la transition numérique" et simplifier leurs démarches d'implantation en centre-ville. Les premières mesures visent "plus globalement à améliorer les conditions de vie des habitants et conforter le rôle de ces villes comme moteur de développement du territoire à une échelle régionale, en complément des métropoles".
Les villes moyennes, principalement de 30 à 50.000 habitants, concentrent 23% de la population et 26% de l'emploi, tout en étant confrontées à d'importantes difficultés sociales. Nombre d'entre elles comptent beaucoup de locaux commerciaux vacants et voient leur centre se vider après 19 heures. Sur les 5 milliards d'euros mobilisés, 1 milliard proviendra "de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700.000 euros en prêts, 1,5 milliard d'euros d'Action Logement et 1,2 milliard d'euros de l'ANAH", l'Agence nationale de l'habitat.