La prise de parole du Premier ministre a été suivie presque religieusement sur les différents points de blocage installés par les agriculteurs. Les exploitants, qui manifestent depuis plusieurs jours pour réclamer de meilleurs revenus et moins de normes administratives, n'ont été que partiellement convaincu par les annonces de Gabriel Attal. Ce dernier a notamment indiqué que la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR) serait supprimée et a présenté dix mesures de simplification immédiate.
Ce qu'attendent les agricultures, "ce sont surtout les actes qu'il y aura dans les jours à venir", confie cet agriculteur de 62 ans, rencontré sur le barrage de Carbonne, sur l'A64, dans le sud-ouest, point de départ de la mobilisation. "Les promesses, on en a marre. Si ce qu'il a dit se traduit en acte, ce sera, en partie, bien", ajoute-t-il.
"Dix mesures ont été annoncées, mais on a plus de 100 revendications"
L'annonce sur le GNR est salué, mais manque de lisibilité selon ses collègues. Ce discours, disent les exploitants rencontrés par Europe 1, "est à l'image de ces politiques agricoles : complexes, techniques alors que notre métier est simple et concret".
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En région parisienne, au péage de Saint-Arnoult, sur l'autoroute A10, chaque annonce du Premier ministre fut ponctuée de commentaires et d'applaudissements. Mais des sifflets se sont également fait entendre à la fin de la prise de parole de Gabriel Attal. "On a eu un long constat, un long discours, mais pas beaucoup de résultats. Dix mesures ont été annoncées, mais on a plus de 100 revendications. D'autres agriculteurs continuent de monter par les autoroutes. Et s'il faudra aller jusqu'à Paris, nous serons à Paris", assure Guillaume. Monter à Paris, c'est aussi le souhait de Thierry, arboriculteur depuis 40 ans. "Ce n'est pas suffisant", râle-t-il au micro d'Europe 1.
Sur l'A64, l'éleveur Jérôme Bayle a annoncé la levée du barrage de Carbonne pour samedi midi tandis qu'Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, a appelé, de son côté, à poursuivre la mobilisation.