Des routes parsemées de nids de poule, des accotements non stabilisés, signalisation aux abonnés absents... L'État du réseau routier français inquiète de plus en plus. 20% du réseau serait à la limite du praticable. Il y a 12 ans, la France se classait en tête du palmarès européen huit meilleurs réseaux d'Europe. Depuis, on a glissé de près d'une vingtaine de places. Pour les automobilistes et les motards, c'est un calvaire. Europe 1 a accompagné un automobiliste dans son trajet quotidien.
Problème de sécurité et dégâts sur les voitures
"Ce n'est pas un nid de poule, c'est franchement un cratère", lance Julie. Pour aller au travail, il lui reste encore 20 kilomètres, un parcours du combattant face à l'état des routes qu'elle est obligée d'emprunter. "C'est une route un peu plus étroite. Les accotements ne sont pas vraiment réalisés. Je roule à 20 km/h alors que la limitation de vitesse est à 50 km/h. Je suis obligée de ralentir pour laisser les voitures passer. Il y a des bosses. Il y a la sécurité, c'est vrai, mais il y a aussi les dégâts sur la voiture", constate-t-elle.
Sa vaillante Dacia Logan porte en effet les stigmates des trajets sur des routes qui se sont beaucoup abîmées depuis 15 ans. À tel point que Julie a dû faire face à de très grosses dépenses. "Il y a un an, j'ai dû changer mes amortisseurs pour 530 euros. Ma voiture ne veut même pas le double ! Heureusement que le garagiste me connaissait un petit peu, il m'a permis de payer en trois fois sans frais, sinon je n'aurais pas pu payer", raconte-t-elle.
Julie, qui aurait bien voulu que les collectivités territoriales, gestionnaires des routes qu'elle emprunte, paient une partie des dommages mais les très fastidieuses démarches l'ont découragée.