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Gauthier Delomez / Crédits photo : Romain Longieras / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Selon un rapport du Haut Conseil à l'égalité, près de neuf vidéos pornographiques sur dix publiées sur des plateformes représentent de la pornocriminalité, à savoir des images choquantes présentant des viols et actes de torture. Sur Europe 1, l'animatrice Brigitte Lahaie évoque un grave problème de société.

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes tire la sonnette d'alarme sur la pornographie. Selon un rapport que cette instance publie ce mercredi, près de 90% des vidéos pornographiques disponibles sur Internet représentent de la pornocriminalité, c'est-à-dire une sexualité ultra-agressive faite de viols et/ou d'actes de torture. Invitée de l'émission Europe 1 13h, Brigitte Lahaie, présentatrice d'un rendez-vous consacré aux sujets intimes sur Sud Radio, souligne effectivement que "ça fait très longtemps que la pornographie ne ressemble plus à ce que font monsieur et madame tout le monde dans leur chambre à coucher".

L'animatrice d'Au cœur de l'intime va dans le sens du rapport du Haut Conseil à l'égalité, et pour elle, c'est un sujet qui n'est pas assez traité au quotidien. "Je suis toujours étonnée qu'il faille arriver à ces extrêmes pour que la société réagisse. Cela fait environ 25 ans que je dis qu'il faut essayer de comprendre ce qui se passe et donner aux enfants une éducation à l'affectif", affirme Brigitte Lahaie au micro de Céline Géraud.

Le problème de "l'enfant roi qui devient empereur"

Selon l'actrice toutefois, la pornographie n'est pas la seule responsable de cette montée des violences. "Le vrai problème, c'est un manque d'autorité" de la famille, des parents, auprès de ce que Brigitte Lahaie appelle "l'enfant roi". "Quand on est dans des familles toxiques qui ne fonctionnent pas bien, on a forcément des enfants qui ne vont pas bien (...) et ce n'est pas forcément dans les milieux défavorisés. La pornographie a certes son rôle, mais l'enfant roi qui devient l'enfant empereur a aussi son rôle", expose-t-elle sur Europe 1.

Et l'animatrice de détailler : "Quand un enfant n'est capable d'empathie et de compréhension du fait que le corps de l'autre ne nous appartient pas, il est évident que l'on va vers des dérives". Des dérives qui se caractérisent par des images choquantes, visionnées par nombre de jeunes adolescents. En France, on estime que 2,3 millions de mineurs regardent chaque mois de la pornographie sur Internet.