Cérémonie de clôture des JO : «Toutes nos libertés ont été préservées», assure Thomas Jolly

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avec AFP / Crédits photo : BERTRAND GUAY / AFP
Malgré l'émoi suscité dans certains pays par des scènes du spectacle d'ouverture des JO, le directeur artistique Thomas Jolly a affirmé qu'aucune censure ou modification n'avaient été apportées au script de la cérémonie de clôture. Celle-ci doit se tenir ce dimanche soir au Stade de France.

Le directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques, Thomas Jolly, a affirmé vendredi à l'AFP qu'aucune censure ou modification n'avaient été apportées au script de la cérémonie de clôture, malgré l'émoi suscité dans certains pays par des scènes du spectacle d'ouverture.

"Nous avons continué comme nous l'avions imaginé cette cérémonie, qui est de toute façon conçue depuis bien longtemps. Il n'y avait aucune raison de transformer ce que nous avions envie de créer depuis le début. Le spectacle est celui qui devait être", a déclaré le metteur en scène. "Absolument toutes nos libertés ont été préservées car ce pays est celui de la liberté de création", a-t-il ajouté.

Le passage avec les drag queens au centre de la polémique

Alors que la créativité de la cérémonie d'ouverture, qui s'est tenue le 26 juillet, a été saluée par de nombreux spectateurs, le tableau intitulé "Festivité" alimente une polémique dans des milieux conservateurs et d'extrême droite, à l'étranger comme en France.

Commençant par l'image d'un groupe attablé, dont plusieurs drag queens célèbres (Nicky Doll, Paloma et Piche), il a été interprété par certains comme une parodie moqueuse du dernier repas de Jésus avec ses apôtres, la Cène, telle que représentée par Léonard de Vinci, ce que les organisateurs démentent. Thomas Jolly a expliqué avoir voulu représenter une "grande fête païenne reliée aux dieux de l'Olympe". La justice française a annoncé avoir ouvert une enquête sur la campagne de cyberharcèlement dont plusieurs artistes de cette séquence et membres de l'équipe de création sont les cibles.

Un spectacle de 40 minutes pour la cérémonie de clôture

La cérémonie de dimanche sera organisée au Stade de France, avec un spectacle de 40 minutes imaginé par le metteur en scène français, autour d'une dystopie rétro-futuriste. Thomas Jolly a souligné vouloir, avec ce spectacle de fin, célébrer "cette humanité partagée qui vibre chaque jour".

"J'ai l'impression que, depuis 15 jours, la fraternité qui s'opère en France et autour des Jeux vibre autour d'un certain bonheur d'être ensemble, une célébration partagée de cette envie de bien vivre ensemble et que nous sommes nombreux et nombreuses à y croire et à le démontrer", a-t-il dit.

"Je suis content de retourner au stade, de retrouver certains avantages comme la convergence du regard, un endroit où l'on peut travailler le décor, la lumière. Un lieu qui rappelle plus le théâtre et l'opéra, qui est le lieu d'où je viens", a-t-il insisté.