Depuis ce lundi matin, des dizaines de policiers allemands armés et accompagnés de chiens contrôlent certains véhicules venus de France. Cette mesure fait écho à la volonté du gouvernement d'Olaf Scholz de renforcer ses effectifs aux frontières, y compris aux portes de la France. Une réaction à l'attentat de Solingen perpétré par un clandestin au nom de l'État islamique le 23 août dernier et à la victoire historique de l'AfD, le parti d'extrême droite allemand dans deux régions.
Pour l'instant, les contrôles se font seulement sur des bus et les forces de l'ordre vérifient les papiers des voyageurs. Yolande, qui retourne chez elle en Allemagne, s'y attendait. Passeport à la main, elle ne voit aucun inconvénient à perdre un peu de temps sur son trajet. "Je trouve ça très important. Il faut quelque chose comme ça. C'est pour notre sécurité aussi. Parce que les bandits, ils sont partout", explique-t-elle.
Des contrôles 24 heures sur 24
Plus de 20.000 véhicules, dont 1.000 poids lourds, en provenance souvent d'Espagne ou d'Italie, traversent chaque jour le pont de l'Europe reliant Strasbourg et la ville allemande de Kehl. Les trains et les trams sont également contrôlés.
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"Et ces contrôles vont se dérouler 24 heures sur 24. Ce sera un mélange entre des contrôles fixes et plus ciblés. Pour les Français, il suffira d'avoir sa carte d'identité. Pour les ressortissants des autres pays, il faudra avoir un passeport, un visa ou un titre de séjour valable", détaille Dieter Hutt, porte-parole de la police de Kehl. Pour l'instant, ces contrôles ne créent pas d'embouteillages. C'était d'ailleurs la promesse du gouvernement allemand : réduire au maximum l'impact pour les frontaliers.