Magali et Benoit dégustent une glace, assis sur un banc face à la mer. Ce couple est originaire de Valenciennes dans le Nord. Habituellement, ils passent des vacances à la montagne mais cet été, direction le littoral à 1h30 de route de leur domicile pour des raisons économiques. "Vu le prix du gasoil, nous préférons rester dans la région. Pour une semaine de location d'un emplacement en tente, nous dépensons 138 euros. L'année dernière, quand nous sommes partis au Lac Léman, c'était le triple, 300-400 euros environ", détaillent les vacanciers au micro d'Europe 1.
Des congés à moindre coût, insistent-ils. "En plus, il n'y a pas de péage ici et on respire dans le nord comparé au sud de la France, avec des températures moins élevées."
Près d'un touriste sur deux dans le nord de la France est originaire... du nord, comme à Bray-Dunes.
Crédits : Maximilien Carlier/Europe 1
Environ 46% de la fréquentation touristique
Comme eux, de nombreux touristes qui viennent garnir les campings, hôtels et restaurants du nord de la France et notamment sur le littoral sont issus de la région des Hauts-de-France. Ces touristes locaux représentent 46% de la fréquentation touristique d'après le comité régional du tourisme de la région (avant la crise sanitaire, c'était entre 30 et 35%). Cela signifie qu'environ un touriste sur deux est originaire du nord.
D’autres ont fait le choix de séjourner dans les Hauts-de-France pour redécouvrir la région, comme l’explique Grégory sur Europe 1. "On est plus Normandie ou bien Bretagne mais cette année, c’est la cote. Nous sommes allés au mémorial d’Azincourt. En fait, on fait tout ce qui a trait à la Seconde Guerre mondiale. On visite le patrimoine de la région", explique le vacancier.
Des vacanciers qui ne se contentent plus de faire un aller-retour
Des Nordistes qui restent dans les Hauts-de-France : une tendance que confirme Thomas, vendeur de glaces à Bray-Dunes. "Auparavant, c'étaient plus des gens qui venaient sur la journée faire un aller-retour. Mais cette année, nous avons plus de vacanciers qui prennent des locations dans les hôtels ou campings. Ils sont originaires de Lens, Lille, Valenciennes, d'un peu partout dans les Hauts-de-France", affirme le vendeur.
Il y a aussi beaucoup d’étrangers également, des Belges, des Néerlandais, des Anglais, qui sont de retour après le Covid-19. Plus surprenant, souligne ce saisonnier, "on a vu, cet été, de nombreux touristes bordelais ou cannois".