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«C’est de pire en pire» : le centre-ville marseillais sombre dans la délinquance

Stéphane Burgatt (correspondant à Marseille) / Crédits photo : COLIN Matthieu / hemis.fr / Hemis via AFP . 1 min

C’est un véritable paradoxe, à la fois touristique et laissé à l’abandon. L’hypercentre de Marseille croule sous les problèmes de sécurité. Dealers, toxicomanes et vendeurs à la sauvette empoissonnent la vie des habitants du quartier de Belsunce. 

La situation se dégrade depuis plusieurs années. Dans le centre de Marseille , le quartier de Belsunce est confronté à la montée de l'insécurité. Ici, un centre psychiatrique a dû fermer ses portes, tandis que la faculté Colbert doit être mise sous surveillance policière. Malgré la peur de s’exprimer face aux risques de représailles, autour du quartier de Belsunce, des habitants et commerçants tirent la sonnette d’alarme. Ils désespèrent de retrouver un jour le quartier chaleureux et animé qu’ils ont connu.

Dans ces ruelles, derrière la grande bibliothèque de l’Alcazar, la situation est intenable avec la présence de plusieurs points de deal. "C’est de pire en pire. Ils sont installés, ils ont vu que ça marche. Ils se partagent shit, cocaïne, trafic de cigarettes, des comprimés… Ils se prennent pour les maîtres du quartier, ils brulent des voitures. Rien que les vendeurs, ils sont au moins 25 à 30 personnes. Tout le monde est terrorisé par leur présence" s’alarme ce commerçant qui préfère rester anonyme.

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Certains surnomment le quartier "The Walking Dead"

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Il y a aussi, par périodes, des toxicomanes en errance. Le point culminant a été atteint l’été dernier, nous raconte cette habitante : "La rue qui est par là est devenue une salle de shoot à ciel ouvert. On avait une dame qui nous demandait des canettes vides pour pouvoir se préparer son shoot. Cet été, j’appelais le quartier 'The Walking Dead' parce qu’on voyait tous les drogués sans âme dans les yeux. De véritables zombies", s'alarme-t-elle au micro d'Europe 1.

Beaucoup se sentent abandonnés par les autorités comme cet artisan qui a vu beaucoup de boutiques fermer et ne cache plus sa colère. "Le quartier sombre dans la délinquance, la prostitution, les agressions, les vols à l’arraché. Il y a de tout. On se bat tous les jours mais les autorités ne sont pas là. On a parlé à tout le monde, la ville, la préfecture mais il ne se passe rien. Moi, je leur dis d’arrêter de se cacher derrière leur bureau ! Venez dans le quartier, c’est bon, là, on arrive à la fin !" s’emporte-t-il.

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Tous déplorent des décisions qui au contraire vont dans le mauvais sens, comme le remplacement d’un parking par un jardin où se concentre désormais la délinquance.

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