"Ça serait bien que l'ARS nous indique exactement le nombre de doses qu'ils vont nous donner." Alors que Jean Castex a promis de "mettre le paquet" sur la vaccination contre le Covid, la campagne continue d'essuyer des échecs importants, forçant régulièrement à annuler des rendez-vous. Ce week-end devait permettre une vaccination massive mais pour Jean-Paul Hamon, médecin généraliste et président d’honneur de la Fédération des médecins de France, les promesses n'ont pas pu être tenues et il juge la situation "inacceptable". Comme il l'explique au micro d'Europe 1, il a du composer, au dernier moment, avec un nombre de doses supplémentaires différent de celui annoncé pour le centre de Clamart.
Il demande qu'un peu de "ménage soit fait à la Direction générale de la Santé"
Jean-Paul Hamon raconte avoir été sollicité jeudi par l'Agence régionale de Santé dans la perspective de ce grand week-end de vaccination. Selon cette dernière, le centre de Clamart allait recevoir 1.800 doses. Le médecin a finalement eu la surprise de constater qu'il n'en avait obtenu que 760. "C'est inadmissible de prévenir un jeudi à 13 heures qu'on va avoir 1.800 doses et de n'en avoir avoir que 760 deux jours plus tard", dénonce-t-il, rappelant que "les médecins et infirmières se sont mobilisés pour ce samedi et ce dimanche".
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"Sur le plan logistique, l'ARS et la Direction générale de la Santé ont quand même beaucoup de progrès à faire", tacle Jean-Paul Hamon. Une difficulté qui ne se limite pas à ce week-end. "Pour la vaccination dans les cabinets, il est inacceptable qu'on ne sache pas au moins une semaine à l'avance combien de doses on va avoir." Là encore, cela mène à des déconvenues régulières. "On prend 20 à 30 rendez-vous, on bloque une plage entière pour vacciner et au dernier moment, on est obligé d'annuler", faute de doses. Alors le médecin appelle à ce "qu'un peu de ménage soit fait à la Direction générale de la Santé". Il estime que cela "fait un moment que ça dure. Il y a eu les tests, les masques et maintenant la distribution des vaccins. C'est inacceptable".