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«C'est pas grave» : à Marseille, ces consommateurs qui sous-estiment l'importance de leur rôle dans le trafic de drogue

Stéphane Burgatt (Correspondant à Marseille) / Crédit photo : SEBASTIEN SALOM-GOMIS / AFP . 1 min

Les ministres de l'Intérieur et de la Justice se rendent ce vendredi à Marseille. La cité phocéenne connait toujours plus de violences liées au trafic de drogue. Partout dans la ville, les trafiquants font tout pour simplifier la consommation. Et certains acheteurs peinent à comprendre qu'ils participent au système. 

C'est une double visite ministérielle qui se déroule ce vendredi à Marseille . Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau , et son homologue de la Justice, Didier Migaud, font le déplacement jusqu'à la cité phocéenne pour évoquer le fléau des narcotrafiquants, dont la violence empoissonnent de nombreuses villes de toute taille sur le territoire. Ils devraient également faire des propositions pour améliorer la lutte contre le trafic de drogue, notamment avec la création d'un parquet national antistupéfiants

Les consommateurs de drogue devraient aussi être concernés, avec une amende qui devrait être augmentée. Mais pas sûr que cela soit suffisant face à l'organisation des trafiquants. Si les points de deal sont parfois comparés à des supermarchés, ce n'est pas pour rien. Tout est fait pour faciliter l'accès à la drogue. "Il y en a partout dans les quartiers. C’est facile d’avoir sa consommation", explique un jeune homme au micro d'Europe 1. 

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Des consommateurs pas toujours conscients

Pour se procurer de la drogue, rien de plus simple, poursuit-il : "C’est facile : vous allez dans le quartier et vous demandez ce que vous voulez. Ensuite, ils te mènent directement au point de deal et après tu demandes ce que tu as envie. En soi, c’est facile oui." 

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Une organisation millimétrée pour faciliter la consommation, d'autant que les acheteurs ne se sentent pas non plus trop inquiétés et n'ont pas parfois l'impression de faire quelque chose d'illégal. "La police, sur ça, ne peut rien faire. Ils peuvent directement arrêter les réseaux, mais les consommateurs, ils ne peuvent rien faire. Quelqu’un qui vient pour sa consommation personnelle, ce n'est pas (quelque chose de) grave", estime le Marseillais. 

"Beaucoup de responsabilité"

Pourtant, cela est faux. "Un consommateur doit comprendre aujourd’hui qu’il est délinquant à partir du moment où il est en contact avec un dealer", insiste Bruno Bartocetti du syndicat de police Unité. "Le consommateur est le point de départ de tout ce qui se passe dans notre pays. On nous empoisonne dans notre société avec tous ces trafics de stupéfiants, mais le consommateur accepte de s’empoisonner, il doit comprendre ce qu’il fait. Il a beaucoup de responsabilité", assure le policier. 

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Des amendes forfaitaires à 150 euros existent pourtant, mais selon ce policier, leur taux de recouvrement ne dépasse pas les 30 %.

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