Ce dimanche 7 mai, cela fait un an jour pour jour que Cécile Kohler, une enseignante et syndicaliste de 38 ans, est emprisonnée en Iran. Elle avait été arrêtée avec son compagnon pendant leurs vacances, soupçonnés par les autorités iraniennes d’être des espions. Depuis, la famille de Cécile vit un enfer, se démène pour tenter de la faire libérer. Europe 1 a recueilli le témoignage de Noémie, sa petite sœur.
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"On a très peu de nouvelles"
"C’est un cauchemar qu’on traverse depuis un an", résume Noémie Kohler. "On est très inquiets pour elle, on a très peu de nouvelles, on a eu que trois contacts avec elle, ce qui est extrêmement peu. On ne sait pas exactement comment elle va, c’est assez compliqué à vivre", poursuit-elle au micro d’Europe 1.
"Elle est très affectée psychologiquement, mais elle se bat"
Pendant de longs mois, la famille de Cécile Kohler n’a eu aucune nouvelle d’elle. Depuis, ils ont pu obtenir quelques informations. "Ce que l’on sait, c’est qu’elle est détenue à la prison d’Evin, dans une section de haute sécurité", explique Noémie. "Elle a passé au moins trois mois à l’isolement cellulaire. On sait qu’elle peut sortir de sa cellule trois fois par semaine pour se rendre dans la cour de la prison pendant une demi-heure", poursuit-elle.
Mais la jeune fille assure que sa sœur est une battante. "Quand mes parents l’ont eue au téléphone, elle a essayé de les rassurer parce qu’elle est très inquiète pour eux. On voit qu’elle est très affectée psychologiquement mais on voit aussi qu’elle se bat et qu’elle tient le coup, quelque part..."
"On a juste envie qu’elle rentre"
Le ministère français des Affaires étrangères reste très discret sur l’avancée des négociations avec l’Iran. "On a des contacts très réguliers avec le Quai d’Orsay", indique Noémie. "Ils nous assurent être très mobilisés, faire le maximum pour la libération des otages. Mais nous, on voit juste le temps qui passe et la situation complètement bloquée", soupire-t-elle.
Et le sort des six autres Français détenus actuellement en Iran ne la rassure pas. "Benjamin Brière notamment va bientôt en arriver à ses trois ans de détention", rappelle-t-elle. "Déjà un an pour nous, c’est terrible, donc on a vraiment peur que la situation soit interminable. On a juste envie qu’elle rentre et que tout cela s’arrête", conclut Noémie.
Un rassemblement pour marquer la première année de détention de Cécile Kohler aura lieu à Nanterre, où elle vivait, ce dimanche 7 mai, place Gabriel-Péri, à 11h30. Un autre rassemblement pour les otages français détenus en Iran aura également lieu le dimanche 14 mai, au Champ de Mars, à Paris, à 14 heures.