Une aide attendue. A Marseille, où le chef de l'Etat se rend pour les trois prochains jours, la ville attend beaucoup des annonces d'Emmanuel Macron, notamment pour sauver ses écoles. Faute d'investissements durant plusieurs années, la plupart des 472 établissements de la ville se trouvent dans un état de délabrement avancé. Des conditions dangereuses pour le personnel et les enfants accueillis. La municipalité a lancé un plan de rénovation, à hauteur d'1,2 milliard d'euros et espère une aide de l'Etat.
Et il y a urgence pour les écoliers marseillais, assure Séverine Gil, présidente du Mouvement des parents d'élèves des Bouches du Rhône, MPE-13. "On a des fuites dans les toitures qui font que les écoles sont inondées l'hiver, les peintures ne sont jamais refaites, il y a des fissures dans les murs, les plafonds qui tombent, l'électricité à refaire, la plomberie…. L'état des écoles aujourd'hui fait que les conditions ne sont plus du tout acceptables pour accueillir des enfants", dénonce-t-elle. En 2016 déjà, la situation critique des établissements scolaires marseillais avait été mis à la une de plusieurs médias. "Depuis, il n'y pas grand-chose qui a changé", confie Séverine Gil, qui plaide simplement pour une école "digne de ce nom".
"Tous les moyens seront bons"
Dans la seconde ville de France, une particularité s'ajoute : il y a près de 472 écoles dans la ville, un chiffre très élevé et près de la moitié sont à rénover. "C'est un chantier monumental", assure la présidente du Mouvement des parents d'élèves. L'important pour ces derniers : une "équité" nationale dans l'accueil des enfants "dans une école de la République". Car ces mauvaises conditions d'accueil peuvent jouer dans le décrochage scolaire. "L'été quand il fait chaud, certains bâtiments ne sont pas isolés et les enseignants n'arrivent pas à faire cours; du fait de la chaleur. Dès le moi de mai, cela devient difficile", explique-t-elle.
"Tous les moyens seront bons pour améliorer la condition des élèves marseillais", conclut Séverine Gil. Deux chantiers sont à mener de front : rénover les écoles existantes, mais aussi construire de nouveaux groupes scolaires. "On a une population d'élèves grandissante, mais on n'a pas de classes pour les accueillir", explique-t-elle. "Quand on entasse des élèves dans une classe, cela fait partie des mauvaises conditions d'accueil".