Ils ne sont qu'une poignée à détenir le précieux sésame. Alors que le stage obligatoire pour tous les élèves de seconde démarre le 17 juin prochain pour une durée de 15 jours, le premier syndicat des enseignants du second degré, le Snes-FSU, estime que plus de la moitié des lycéens n'ont toujours pas de convention de stage signée.
Les entreprises croulent sous les demandes et ne peuvent accueillir autant d'élèves. D'autant que ceux des lycées professionnels sont également sur les rangs. "Sur les premières recherches qu'on a pu faire, entre 50 et 75% des élèves de seconde qui n'ont toujours pas de stage. C'est un échec, ça n'a pas marché", fustige Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU.
"Nous n'aurons pratiquement pas de personnel pour accueillir les élèves"
Même au lycée Henri IV, prestigieux établissement parisien, la moitié des élèves sont dans cette situation. "J'ai été très surprise. On est à 127 élèves sur 238 en seconde qui ont rendu une convention de stage", rapporte Coralie Benech, du syndicat Snep-FSU et professeur d'EPS dans ce lycée.
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Les élèves sans solution devront être accueillis dans leur établissement. Dans le lycée d'Olivier Beaufrère, proviseur dans l'Essonne et secrétaire national du syndicat des personnels de direction, le Snepden-Unsa, cela concerne 70% des élèves de seconde. "Nous serons dans une période où il y aura toutes les organisations des examens et donc nous n'aurons pratiquement pas de personnel disponible pour accueillir les élèves", indique-t-il. Et, selon lui, impossible aussi d'envoyer ces lycéens au SNU, le service national universel, car tous les séjours sont complets en juin.
Ce stage obligatoire de seconde était une mesure annoncée en septembre par Gabriel Attal. L'occasion de voir si l’un des chantiers lancés par l’éphémère ministre de l’Éducation finira par se concrétiser