L'équipe de France de rugby à VII, les vainqueurs du 100 mètres ou du saut à la perche : tous ces vainqueurs aux JO de Paris 2024 l'ont fait sonner. La cloche du Stade de France, actionnée par tous ces champions, est l'un des symboles qui a marqué ces Jeux olympiques. Une tradition propre à l'édition parisienne, et après cela, la cloche rejoindra la cathédrale Notre-Dame.
L'émotion de voir les athlètes sonner la cloche olympique
Bien qu'elle soit moins puissante que celle des églises, cela ne l'a pas empêché d'attirer l'attention du monde entier. Une fierté pour Paul Bergamo, le directeur de Cornille Havard, la fonderie normande de presque 160 ans où elle a été fabriquée.
"On ne s'en rend pas bien compte, jusqu'à ce qu'on voit tous ces athlètes avec un sourire jusqu'aux oreilles qui s'engagent à sonner cette cloche", souligne-t-il à Europe 1. "À chaque fois qu'on a vu toutes ces images, c'est toute l'équipe de la fonderie qui a eu l'œil un peu brillant", admet le patron.
Une durée de vie de plus de 150 ans
Construit avec la même rigueur que les autres cloches de la fonderie, ce bronze olympique aura une durée de vie de plus de 150 ans. Il n'est donc pas question de le mettre au rebut après les Olympiades, ce qui réjouit Paul Bergamo. "C'est toujours frustrant de faire un objet pour un événement éphémère, aussi prestigieux soit-il. L'idée de la confier ensuite à Notre-Dame de Paris, on espère qu'elle va emporter avec elle tous ces souvenirs et toutes ces sonneries qu'on a tous regardés de près ou de loin. C'est une belle deuxième vie", savoure le directeur de la fonderie.
À Notre-Dame, cette cloche olympique rejoindra une imposante lignée. La fonderie Cornille Havard a également fondé et restauré les huit autres cloches de la cathédrale.