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«C'est une honte» : les acteurs économiques de la région en colère, après l'arrêt du chantier de l'A69

Charles Luylier - Mis à jour le . 1 min

Le tribunal administratif de Toulouse a annulé jeudi l'arrêté préfectoral autorisant le chantier de l'autoroute A69 Toulouse-Castres. Une situation "ubuesque", selon le ministre des Transports, Philippe Tabarot, et un véritable coup de massue pour les acteurs économiques de la région.

La justice a mis un coup d'arrêt jeudi au colossal chantier de l'A69 en annulant son autorisation environnementale, une première pour une autoroute de cette envergure en France, signant un revers pour l'État qui fait appel.

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"Aujourd'hui, il vaut mieux être glandeur, squatteur, punk à chien !"

Une situation "ubuesque", selon le ministre des Transports, Philippe Tabarot, et un coup dur pour le secteur économique de la région. "Aujourd'hui, il vaut mieux être glandeur, squatteur, punk à chien ! C'est une honte !", lance Carole, sous-traitante des laboratoires Pierre-Fabre, contre les militants écologistes. S'il n'y a pas d'autoroute, le premier employeur du département menace d'aller voir ailleurs. Une perspective qui serait catastrophique pour cette cheffe d'entreprise. 

Pour Jean Terlier, député Renaissance du Tarn et pro-A69 de la première heure, d'autres entreprises pourraient prendre le même chemin. Pour les laboratoires Pierre-Fabre, pour toute autre entreprise, pour les services publics, c'est compliqué de faire venir un médecin, un ingénieur, parce qu'on est loin de la métropole toulousaine", affirme-t-il.

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"Il ne faut pas penser à l'avenir, il faut penser à l'économie. On est isolé de tout et on est très heureux de cette autoroute. Ça crée de l'emploi. Je travaille avec le laboratoire Pierre-Fabre et si on n'a pas les laboratoires Pierre-Fabre, on est foutu !" s'emporte-t-elle. 

 

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1.000 ouvriers au chômage technique

Car le Tarn souffre depuis quelques années avec un taux de chômage à 8%, légèrement plus élevé que la moyenne nationale, et une sous-préfecture, Castres, en sommeil, puisque la ville est enclavée. L'abandon du projet pourrait pousser Cyril, restaurateur, à mettre la clé sous la porte. "Moi, je me dis, est-ce qu'on continue à rester ici ? Il y a des répercussions à tous les niveaux", juge-t-il.

Selon Jean Terlier, la juridiction a plié sous la pression des écologistes. "On se moque du monde, nous, dans nos territoires ruraux, on a besoin de la voiture", avance-t-il.

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Quelles seront les répercussions économiques si le projet est définitivement abandonné ? Personne ne le sait encore mais une chose est sûre, les 1.000 ouvriers qui travaillent sur le chantier seront désormais au chômage technique.