Une belle histoire, celle d'un jeune chef d'entreprise qui a choisi de n'embaucher que des seniors, à commencer par sa maman. C'est pour elle que Maxence Laze, 23 ans, a créé son entreprise de rénovation du bâtiment. Sa politique : miser sur l'expérience et redonner un emploi à des salariés souvent jugés trop vieux. Dans le département de la Mayenne, où 4.500 seniors cherchent un travail, son pari est plus que réussi.
"Le travail est mieux fait"
Sur le chantier, le patron a plutôt des airs d'apprentis. Pourtant, à 23 ans, Maxence dirige cinq salariés, tous plus vieux que lui. Des seniors dont il vante les qualités. "Premièrement, le travail est mieux fait. Il est très rare qu'on repasse là où on est déjà passé. C'est l'avantage avec un ancien", assure le jeune chef d'entreprise.
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L'aventure commence il y a deux ans, lorsque la maman de Maxence a perdu son travail. "J'ai deux poids lourds sur les épaules : mon âge et la maladie", regrette Christelle. Alors âgée de 49 ans, son profil n'attire plus les employeurs malgré 20 ans d'expérience dans la peinture. "Les gens ont peur alors que moi, je ne me mets pas en arrêt maladie. Je fais partie d'une génération où on se lève et on bosse", assure-t-elle.
Un très bon bilan pour l'entreprise
Maxence décide alors de créer sa propre entreprise, dont Christelle devient la première salariée. Suivront notamment Pascal et Hélène, tous deux âgés de 59 ans. Un recrutement qui interroge. "On m'a dit 'mais comment tu fais pour encore être debout avec tous ces petits vieux ?'", se souvient Maxence. Pourtant, le bilan est implacable. "La société se porte bien, les chiffres sont bons. On a un bon carnet de commandes."
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Si bien que Maxence envisage même d'agrandir son équipe. Il reçoit plusieurs dizaines de CV chaque semaine.