C'est l'un des symboles de la "fast-fashion", traduction littérale de "mode express", qui désigne ces marques de vêtements proposant de nouvelles collections à intervalles très réguliers, parfois même plusieurs fois par mois. L'enseigne chinoise Shein, particulièrement populaire grâce aux nombreux vêtements à bas coûts qu'elle propose, est également décriée à cause de divers scandales écologiques ou éthiques.
En Chine, 6.000 sous-traitants travaillent pour la marque dans des conditions particulièrement difficiles. Des parlementaires américains accusent même Shein d’avoir recours au travail forcé de musulmans ouïghours et réclament l'ouverture d'une enquête.
Pas de contrat ni d'assurance sociale
Les ouvriers produisent en moyenne 120 pièces par jour et travaillent 11 à 12 heures quotidiennement avec une seule journée de repos par mois, selon Timo Kollbrunner de l’ONG Public Eye Researcher qui a enquêté sur les conditions de travail dans l'Empire du milieu. "L’aspect le plus problématique ce sont ces journées de travail incroyablement longues et le fait qu’aucun des ouvriers n’a de contrat. Aucun des ouvriers que nous avons pu interroger ne bénéficie d'une assurance sociale", développe-t-il.
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Les ONG dénoncent également les produits chimiques utilisés pour la production des pièces textiles et leurs effets néfastes sur la santé des ouvriers mais aussi sur l'environnement. Sans compter les montagnes de déchets générées alors que la Chine produit 20 millions de tonnes de vêtements invendus chaque année. La marque se défend et assure avoir audité 150 de ses usines soit moins de 3% de ses sous-traitants.