Chute des températures, gelées... Comment expliquer l'épisode de fraicheur qui va toucher la France jusqu'à fin avril

© THOMAS WARNACK / DPA / AFP
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Ophélie Artaud
Après les températures estivales du week-end dernier, une vague de fraicheur s'abat sur la France, avec des chutes de neige en basse altitude. Si la situation n'est pas exceptionnelle, les possibles gelées pourraient être un véritable danger pour la végétation.

Ne rangez pas tout de suite vos manteaux et vos pulls. Après les températures estivales du week-end dernier, le froid est bel et bien de retour sur une grande partie du pays. Ce jeudi, il a même neigé à basse altitude sur les Alpes et le Massif Central, ainsi que dans la Creuse, l'Allier, le Puy-de-Dôme ou encore la Loire. Une chute des températures qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin du mois d'avril.

Cet épisode de fraicheur assez brutal s'explique par l'arrivée d'une masse d'air froid d'origine polaire depuis l'Europe du Nord. À cela s'ajoute l'influence d'un anticyclone atlantique depuis ce vendredi, comme l'explique Météo-France. Ce dernier devrait provoquer des averses, mais aussi des gelées nocturnes et matinales. Selon les prévisions de Météo-France, les températures devraient être encore plus basses en début de semaine prochaine, avant de remonter lentement à partir du week-end prochain et jusqu'à la fin du mois.

Si cette vague de fraicheur tardive au printemps n'a rien d'exceptionnel, elle se distingue tout de même par le fait qu'elle devrait durer près de deux semaines, que les températures devraient se situer en moyenne 4 ou 5 degrés sous les moyennes de saison, et qu'elle soit étendue à la totalité de la France, détaille Météo-France.

Risque sur la végétation

Mais cette chute des températures, et le risque de gelées qui y est associé, pourrait surtout porter préjudice à la végétation. En raison de la chaleur de ces dernières semaines, les arbres sont déjà en fleur, et l'arrivée du gel pourrait être catastrophique pour la végétation, comme l'explique le climatologue Serge Zaka sur X (anciennement Twitter) : "le risque de gel sera présent sur une végétation très avancée (sensible dès -0.5°C !). Selon nébulosité, vent & phénologie, il existe un risque non nul de perte totale de récolte par cumul de nuits de gel (notamment à partir de dimanche). Ce gel étant multifactoriel, il est très difficile d'anticiper sa survenue", prévient-il.

Selon lui, les vignobles du Beaujolais, de Champagne, de Bourgogne, ainsi que les arbres fruitiers du Limousin ou encore du Massif Central sont particulièrement concernés par ces risques.