"Il faut rester extrêmement vigilant", avertissait Emmanuel Macron, en visite vendredi à Plougastel, dans le Finistère. À peine la tempête Ciaran terminée, voilà que Domingos arrive ce samedi. Onze départements sont placés en vigilance orange ce samedi soir pour vent, crues, pluies, inondations ou encore vagues-submersion. Si Domingos devrait être beaucoup moins violente et toucher des régions différentes, ces phénomènes ne sont pourtant pas liés et ces deux tempêtes n'ont rien à voir.
Deux tempêtes qui arrivent à quelques jours d'intervalle
L'une ne provoque pas l'autre. Seul point commun, elles arrivent à quelques jours d'intervalle, poussés par le même courant d'air, un courant-jet. "C'est un courant qui se trouve à dix kilomètres d'altitude, qui peut atteindre des vitesses extrêmement importantes", explique le météorologue Patrick Marlière, directeur d'Agate Météo.
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"Donc la confrontation entre l'air chaud qui remonte de l'équateur et l'air froid qui descend des pôles fabrique les dépressions sur la côte est de l'Amérique du Nord, puis ensuite, emportée par ce courant jet très rapide, elles arrivent trois quatre jours après sur la côte ouest de l'Europe. Les unes derrière les autres, poussées par ces vents violents, on a l'impression que les deux phénomènes sont liés. Mais ce sont deux dépressions complètement indépendantes", ajoute-t-il.
La puissance de la tempête Domingos n'aura rien à voir non plus avec celle de Ciaran, où le vent avait notamment soufflé jusqu'à 200 km/h sur la pointe du Finistère. Il s'agit là d'une tempête automnale classique, avec tout de même des rafales prévues entre 110 et 130 km/h en Vendée, dans le Poitou-Charente et la Gironde, explique le météorologue Patrick Marlière, directeur d'Agathe Météo.