"Je suis un écolo un peu perdu". C'est ainsi que se définit Yann Arthus-Bertrand chez Anne Roumanoff jeudi, au micro d'Europe 1. Alors que sa Fondation GoodPlanet s'ouvre au public le 13 avril, à Paris, le photographe et écologiste français s'alarme de voir que rien ne change en profondeur pour lutter contre le réchauffement climatique.
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"On dépend tous de la croissance". Depuis son livre La Terre vue du ciel, écoulé à plus de 3 millions d'exemplaires, Yann Arthus-Bertrand est une figure de l'écologie française. Il a vu les années passées et le réchauffement de la planète s'aggraver. "On se demande où l'on va, car on se rend bien compte qu'on n'arrive pas à changer le système, cette religion de la croissance qui est de toujours faire plus", déplore Yann Arthus-Bertrand. "On n'arrive pas à changer notre système de vie car on dépend tous de la croissance", constate amèrement le photographe, alors que pour lui, il est justement temps d'"inventer un nouveau système."
L'espérance de la jeunesse. Malgré ce sombre de tableau, Yann Arthus-Bertrand voit des éléments pour se réjouir. "Le miracle qui arrive en ce moment, ce sont les jeunes", se félicite l'écologiste, qui se dit bouleversé par Greta Thunberg, égérie de la jeunesse mondiale en grève pour le climat. "Peut-être que ces jeunes vont nous obliger à changer de système", espère Yann Arthus-Bertrand. Le spécialiste note en tout cas que des adolescents, comme cette étudiante suédoise, ont déjà pris des résolutions fortes : ne plus prendre l'avion ou encore ne plus manger de viande. "Elle a complètement raison", affirme Yann Arthus-Bertrand, "on aurait dû le faire depuis longtemps, tous."