Le président de la Banque mondiale a estimé que le Sommet sur le climat qui se tiendra mardi à Paris est une opportunité pour concrétiser sur le terrain des avancées en matière de lutte contre le changement climatique. "Ce sommet est différent car il ne s'agit pas d'une énième rencontre politique à haut niveau, il va permettre de rassembler des groupes de personnes qui habituellement ne se rencontrent pas", a déclaré Jim Yong Kim, lors d'une conférence téléphonique avant le Sommet qui se tiendra sans le président américain Donald Trump.
"One Planet Summit". Environ 4.000 participants et 800 organisations et acteurs publics et privés sont attendus à ce sommet dans la capitale française, baptisé "One Planet Summit", deux ans après l'accord de Paris sur le climat. Organisé conjointement par la France, les Nations unies et la Banque mondiale, il se tiendra sur l'Ile Seguin, en banlieue parisienne, et sera consacré au financement des politiques climatiques. "L'un des sujets les plus importants la semaine prochaine est le niveau de financement, pour l'heure insuffisant, pour atteindre les engagements de l'accord de Paris", a expliqué Jim Yong Kim.
Assurer les investissements. Le dirigeant de l'institution, basée à Washington, a en outre relevé que tout le monde était désormais conscient du fait que la prochaine étape est d'assurer les investissements pour accompagner notamment les pays en voie de développement dans leur adaptation aux problématiques du changement climatique. "Sans financement, (l'accord) ne sera qu'un processus politique et rien ne changera sur le terrain", a-t-il également déclaré. La Banque mondiale s'est engagée à accroître de 28% d'ici 2020 ses financements pour répondre à la demande, a rappelé une porte-parole. Cette année, elle a consacré 13 milliards de dollars à plus de 200 projets liés au climat.